La Terre des Anciens
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 L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)

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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeDim 3 Fév - 19:58

Assise à côté d'Acuité, non loin du Roi lui-même, Cendre joignit à celui de sa maîtresse son rire nerveux.
Elle était loin de partager l’enthousiasme de la foule qui se pressait dans les gradins pour la dernière épreuve du Tournoi. Elle aurait pourtant dû se réjouir, sans doute : sur l'insistance de Brume, la petite Duchesse avait daigné assister à l'épreuve, plutôt que de rester dans sa chambre à broyer du noir comme ces derniers jours.

Mais voilà : bien qu'elle n'ait pas de nouvelles depuis le printemps, elle savait que les Vifiers de Cerf manigançaient quelque chose, et le Tournoi, une épreuve équestre en particulier, était pour eux l'occasion en or de se manifester.
Pour ne rien arranger, Taebryn prenait part au relais, laissant sa jeune maîtresse esseulée. Elle aurait volontiers plaidé pour qu'il demeure près d'elle, mais comment justifier une telle demande ? Elle ne pouvait lui expliquer le danger, prendre le risque que la jeune fille fasse le rapprochement entre la servante de sa mère et l'inconnue aux cheveux bruns qui lui avait murmuré des mots d'alerte à l'oreille, lors du Bal masqué.

Cendre avait donc ravalé son angoisse et accompagné Acuité. Autant dire que les mésaventures équestres de Taebryn ne la réjouissaient pas plus que cela. Surtout quand elle entendit des hululements bizarres et qu'elle aperçut des corbeaux en surnombre autour du gradin.

Elle tendit son Vif mais ne perçut autre chose qu'une étrange vigilance. Elle n'était pas très familière de l'esprit des oiseaux... à l'exception de Garik, goéland bavard, elle n'avait jamais été capable de partager avec eux plus que de vagues sensations. Elle secoua la tête, inquiète. Peut-être se faisait-elle des idées. Après tout qui disait Tournoi disait foule, qui disait foule disait nourriture, et qui disait nourriture disait oiseaux avides.

Le cœur serré, elle attrapa discrètement la main d'Acuité et la serra fort pour se rassurer.
- Quel suspense ! s'écria-t-elle, les yeux embrumés, pour justifier son geste.
Propos qui, par chance, n'étaient pas tout à fait déplacés : les deux équipes étaient presque à égalité, l'équipe rouge courant quelques mètres en tête grâce à l'élan libidineux de Philip, alors que le maître d'armes s'élançait tout juste dans la course.
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeLun 11 Fév - 14:43

Très clairement, quelque chose clochait. L'ambiance du début du relais s'était envolée : le public révolté s'était calmé sans prévenir, plongeant le monde dans un silence seulement troublé par le fracas des sabots. Toujours à son poste d'observation, Soudaine ne prêtait plus la moindre attention aux concurrents. Là-haut sur les gradins, une mêlée d'oiseaux se pressait, et pas n'importe quel genre d'oiseaux : des corbeaux. Soudaine n'était pas femme superstitieuse, mais il était difficile de ne pas s'en inquiéter.

Nous ne sommes pas seuls, lui lança brusquement Flèche. L'interruption était inattendue malgré leur lien, et Soudaine mit quelques instants à en comprendre la signification. Mais ce que cela sous-entendait ne tarda pas à l'atteindre. Par El ! jura-t-elle, ce qu'elle faisait rarement à part sur ses employés.

N'ayant aucune certitude quand à l'identité exacte des intrus, elle se contenta donc de trotter le long de la piste, s'approchant légèrement des gradins. D'un regard vigilant, elle chercha le moindre nouveau mouvement anormale, mais plus rien ne bougeait.

Le tour du groupe mauve reprend.

De 1 à 2: Un chien se met à courir après la monture (à vous d'expliquer pourquoi et à quel moment) et cherche à lui faire peur.
De 3 à 4: Les renes cassent... aïe aïe aïe !
De 5 à 6: La monture ne va pas assez vite. Méfiez-vous de ses réactions, si vous cherchez à la motiver.

Résultat :
Citation :
Un chien se met à courir après la monture (à vous d'expliquer pourquoi et à quel moment) et cherche à lui faire peur.


Dernière édition par Soudaine le Sam 23 Fév - 16:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeLun 11 Fév - 14:43

Le membre 'Soudaine' a effectué l'action suivante : Le hasard en action

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Brun Braveterre

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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeDim 24 Mar - 20:05

Le Tournoi touchait à sa fin et allait se clore en beauté avec cette épreuve équestre en plein air. Brun faisait pleine confiance à Soudaine, la maîtresse d'écuries, pour l'organisation du relais - seconde épreuve à laquelle il s'était inscrit. La première ne s'était pas très bien déroulée, c'est peu dire : paralysé par des crampes d'estomacs, il avait perdu stupidement, après quoi il avait été malade pendant deux jours. Sans parler du jeune Vaillant qui avait eu le genou défoncé dans la joute, de Vainqueur qui avait souffert de migraines d'Art toute la nuit, et d'Acuité qui semblait atteinte de déraison sentimentale.

Si ces débuts avaient été assez chaotiques, la suite s'était cependant bien passée. L'équipe de Cerf s'en était plus-que-bien tirée à l'épreuve de Tir ; le Peuple et les Nobles des Quatre-Duchés semblaient satisfaits, égayés par la fête ; et cette réunion du Royaume avait été l'occasion plus ou moins implicite de se concerter en vue de la guerre à venir (Glace Loinvoyant avait brillé par son absence, mais il avait du mal à le regretter...). Il avait hâte, toutefois, que les réjouissances s'achèvent et que Castelcerf, et lui-même par la même occasion, reprenne le cours de sa vie normale. Mais cette épreuve était la dernière, et il comptait bien en profiter !

Avec une attention pointue, il suivit le parcours des deux équipes. Il vit Songe, le petit de Rippon, s'élancer avec aisance, aux côtés - le hasard était ironique - de Nim, qu'il avait plaisir à voir vivre ainsi, prenant plaisir malgré son manque d'habileté. La femme montagnarde fit encore des dégâts dans les rangs, mais Taebryn rattrapa le coup. La seule vue de l'homme, qui l'avait insulté quelques jours auparavant, lui excitait passablement les sangs, mais il n'était pas le seul : le cheval du Béarnais était fort excité, lui aussi, et cela n'échappa pas à la tribune hilare. Il sourit. Au moins Taebryn avait-il donné de l'avance à son équipe ; il lui faudrait y remédier !

Son tour approchait, et, sur le pied de guerre, il tendit la main pour réceptionner le fer au bout duquel flottait un ruban violet. Sous lui, sa jument piaffait avec anxiété, et une légère pression des talons suffit pour la faire partir au quart de tour. A son grand dépit, il se s'agissait pas de Flamme, mais de "Lavande", une jeune monture des écuries ; c'était bien sûr plus équitable ainsi, et au vu des mésaventures de ses concurrents, il se demandait quel sort elle lui réserverait.

Jusqu'ici, tout était parfait. Ils passaient les obstacles sans difficulté. Quand soudain, aux abords d'un virage, survint d'El-sait-où un gros chien noir. Lavande pila net et se mit à reculer, paniquée. L'animal les harcelait, hostile, sans toutefois passer à l'attaque. Tentant de comprendre la situation, alors que tout contrôle lui échappait, le maître d'armes jeta un regard alentours. Ce qu'il vit le laissa pantois : une dizaine de cabots avaient envahi la course et effrayaient les montures, pourtant habituées à la compagnie canine, tandis qu'une ribambelle de corbeaux prenaient leur envol, là-haut, sur la tribune...
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeMar 23 Avr - 10:45

« Houhou…houhou »

Le signal était donné. En l’espace de quelques secondes, tout se mit en branle. Une nuée de corbeaux s’élevèrent depuis l’arrière des gradins, accompagnés de quelques mouettes aux cris tonitruants. Et la panique inonda la foule sur les gradins. Les Dames levèrent les mains sur leurs coiffures, persuadées que les oiseaux en voulaient à leur cheveux, tandis que les hommes sortaient déjà leurs épées qui fendaient l’air, plutôt que les plumes.

Le groupe de volatiles n’avait de cesse d’harasser les spectateurs, incrédules devant pareil spectacle, et leurs cris se mêlaient aux hurlements et insultes des Cerviens. Les coups de becs tombaient plus rapidement que les coups d'épées.

Dans la cohue, il ne cessait de regarder sa cible, qui les yeux ronds, semblait ne pas comprendre ce qui se passait autours d’elle. C’est alors qu’il la vit. Cendre était là.

Toujours dans nos pattes celle-là….songea-t-il. Et comme à son habitude, la petite voix qui l’habitait répondit.
Il faudra la tuer aussi…très certainement…
Meric hésita un instant.
Elle est liée à Ondin…
Oui, mais elle est contre toi à présent. Elle protège la petite Béarnoise…Il te faudra l’éliminer si tu souhaites accéder à ta vengeance. …
A moins que…tu ne le souhaites plus ?

Silence.

Un sourire malsain déforma lentement ses traits. Et d’un mouvement vif, il se dirigea vers l’arrière des gradins, passant inaperçu auprès des gardes qui ne savaient plus où donner de la tête. Il siffla, et le son résonna à travers les arbres. Le signal lui revint plus fort. Et s’approchant toujours des gradins où siégeait son ennemi, il jeta un coup d’œil rapide au champ de course.

Les chiens avaient déjà fait leur apparition, semant le trouble parmi les derniers compétiteurs. Piaffant dans tous sens, les chevaux participants, devaient être submergés par la peur et l’angoisse.
Et puis, son nez sentit l’odeur du sens. Même si Maara n’était plus, il avait conservé quelques qualités olfactives qu’elle lui avait prodiguée des années durant. Son sens était affaibli, mais l’odeur ferreuse du sang était reconnaissable entre toutes.

Satisfait, il contempla la suite des évènements, tremblant d’excitation.
Deux chevaux blancs apparurent au milieu des arbres. Ils galopaient, naseaux dilatés, paniqués eux aussi devant tant d’agitation, de prédateur et surtout, sentant l’odeur du sang, même s’il ne leur appartenait pas.
Sur le flanc du premier, on pouvait lire « Nous sommes parmi vous », écrit en lettres sanguinolentes qui dégoutaient sur le poil immaculé de l’animal. Le deuxième portait simplement le mot « vengeance ».

Le sang avait été volé à un paysan qui venait de tuer un de ses cochons, ce qui avait un peu embarrassé Meric. Mais sa proposition de tuer un sans abris qui ne manquerait à personne n’avait pas conquis l’assemblée. Aussi, il avait du se résoudre à se ranger du côté des moutons peureux.

Peu lui importait au final, tant qu’il pouvait atteindre son but. Et il n’en fut jamais aussi près.
Dans les gradins, ceux qui continuaient à brasser du vent furent interpelés par les cris des participants du tournoi et tournèrent leurs visages vers les bois. Les visages se muèrent alors en masque horrifié et la scène sembla s’arrêter un cours instant, tant l’évènement paraissait surréaliste.

Il reporta son attention sur Acuité, car Cendre s’apprêtait à la faire quitter la tribune, pour la mettre à l’abri très certainement. Il devait agir vite, avant qu’elle ne lui échappe. D’ailleurs, où était donc passé son sale cabot ? Elle n’oserait quand même pas l’appeler au milieu de la foule, devant la fille de son Duc qui la ferait pendre pour être vifière. Encore une nouvelle opportunité. Oui, aujourd’hui, tout semblait sourire à sa victoire. Il passa sa langue sur ses lèvres pour en savourer l’avant-goût et attendit de profiter de la foule pour se rapprocher d’elles. Sa courte lame était tirée.

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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeDim 5 Mai - 9:22

Vainqueur boitait toujours légèrement, même plus de deux jours après la grande mêlée. C'était le genou de Vaillant qui avait subi l'assaut, mais le lien d'Art avait été fort et l'esprit du roi lui jouait encore quelques tours. Prix de consolation toutefois : ses migraines étaient finies et il avait repris une couleur de teint plus habituelle pour assister à cette dernière épreuve : le relais.

Le soleil d'été et l'horaire d'après repas aidant bien, le roi profita de l'occasion pour somnoler à moitié. Il passait ses soirées harcelé par les couturières de sa mère pour son costume du Bal à venir, et cela lui tapait légèrement sur le système. Reprendre des forces durant une course de parade sans réel enjeu lui paraissait être une bonne idée, et peut-être qu'il ferait l'effort d'ouvrir un oeil lorsque des montures avec un peu de gueule et des cavaliers de plus de 14 ans feraient leur apparition. Et on appelait ça une compétition, quand on prenait un Nim qui savait à peine monter dans son équipe ou une Heidi - Heidi, cela méritait-il vraiment des explications ?

Aux cris et à l'agitation qui le réveillèrent, Vainqueur crut que l'épreuve était finie. Un "déjà ?" assez incrédule surgit dans son cerveau, doutant sincèrement de la compétence des participants à finir l'épreuve en si peu de temps.
Le bruit des corbeaux vint peu après seulement, avec leurs becs et griffes en prime, permettant à Vainqueur de prendre la mesure de la nouvelle situation. Il s'étala encore plus dans son siège pour ne pas être une cible privilégiée parmi tous les invités paniqués qui se levaient pour se débattre et ironiquement permettre aux volatils d'avoir encore plus de prises sur leurs jolies coiffures, et il passa son bras sur ses yeux en guise de protection avec dans l'idée de tenter de reprendre son rêve laissé en plan quelques secondes avant. Il y aurait bien quelques lumières parmi ses gardes pour qu'un d'eux pense à allumer un feu pour faire fuir des animaux sans qu'il ait à lui suggérer lui-même, non ?

Il avait presque de nouveau l'image en tête - une sorte de navire avec des ailes poussées par l'Art qui fonçait vers la Lune et l'inconnu spatial - quand des cris, humains cette fois, le réveillèrent définitivement. Un grognement et quelques battements de bras en direction des oiseaux plus tard, Vainqueur vit lui aussi la scène pour ce qu'elle était. Le message était assez clair, les vifiers souhaitaient agir au grand jour.
La stupéfaction passée, le roi relativisa bien vite le fait qu'il n'y ait pas eu de mort pour le moment et que l'action, pour toute spectaculaire qu'elle soit, n'était pas encore dangereuse. Une autre pensée resta par contre bien présente dans sa petite tête : si, comme son ignorance des vifiers le lui laissait suggérer, ces types pouvaient se transformer en des chevaux aussi rapides par leur simple volonté, c'était un atout dont les Duchés se privaient depuis bien trop longtemps déjà.
On n'était pas à une petite malédiction ou à des tonnes de préjugés près quand on avait une guerre à mener, et si les vifiers étaient d'humeur belliqueuse, il était de la responsabilité de Vainqueur de faire en sorte qu'ils combattent de vrais ennemis, et les siens en particuliers. D'ailleurs à ce sujet, il n'y avait pas un type de Béarns en ville en ce moment qui voulait le voir depuis bien trois mois au moins ? Le roi se creusa la tête pour trouver les deux choses qu'il lui manquait : son nom et une excuse crédible pour son retard à présenter lorsqu'il le verrait.
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeDim 5 Mai - 20:16

Les potins de Dame Freluche s'étaient taris avec le début de la course, et Plaisant avait sombré dans un profond ennui, avant de sombrer tout à fait. Calé sur son petit coussin de velours, bercé par le martellement régulier des sabots sur la terre meuble, il s'était bel et bien assoupi. Il faut dire qu'il ne s'était toujours pas remis de la folle nuit du Bal ; ce genre de festivité n'était manifestement plus de son âge...

En temps normal, son principal souci, au réveil, eut été de savoir si quelqu'un avait remarqué son "absence" momentanée. C'était peu probable : tous semblaient absorbés par la course. Mais voilà : il avait été tiré de ses songes, non par des cris de joie ou d'enthousiasme propres à ce genre de divertissement vulgaire, mais par des exclamations d'horreurs et des glapissements.

El sait comment, la scène avait tourné au véritable cauchemar : des oiseaux de malheur attaquaient la foule, dans les gradins, piquetant au hasard et battant les visages de leurs ailes. Sur la piste, les chevaux se cabraient, indociles, devenant plus dangereux mêmes que les chiens qui les harcelaient. Deux d'entre eux galopaient, sans cavaliers, leur flancs dégoûtant de sang.

VENGEANCE, NOUS SOMMES PARMI VOUS, déchiffra le vieil homme hébété, et son sang se glaça. Cette cohue était l’œuvre des Vifiers ! Ces hommes qui, selon la rumeur, pouvaient se changer en bêtes, ou du moins les contrôler, récusant leur humanité. Ces hommes qu'on démembrait pour les empêcher de nuire... Submergé par ces images d'horreur, Plaisant perdit alors tout esprit rationnel et, alors qu'un corbeau venait de l'attaquer, ne songea plus qu'à s'enfuir.

Se levant précipitamment, il se pressa vers la sortie latérale du gradin. Mais la foule, animée par la même volonté, était trop nombreuse, et il fut propulsé contre le corps de son voisin. Paniqués, les spectateurs ne formaient plus qu'un gros corps compact et mouvant, tel un énorme serpent qui vomissait son flot de fuyards sur la piste. Lorsqu'enfin il atteint la terme ferme, Plaisant trébucha dans l'herbe (ou ce qu'il en restait) et s'affaissa.

- Au secours... balbutia-t-il alors que la suite du serpent lui passait sur le corps, piétinant impitoyablement son corps recroquevillé.
Dans un ultime effort de volonté, il parvint à se traîner à quelques mètres de là, et, couvert de boue, demeura prostré, aveugle et sourd au tumulte qui l'entourait.


[HRP: Job, c'est l'occasion de te faire bien voir de la belle-famille siffle ]
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeVen 10 Mai - 15:46

Equipe rouge.

De 1 à 2: Un chien se met à courir après la monture (à vous d'expliquer pourquoi et à quel moment) et cherche à lui faire peur.
De 3 à 4: Les renes cassent... aïe aïe aïe !
De 5 à 6: La monture ne va pas assez vite. Méfiez-vous de ses réactions, si vous cherchez à la motiver.

Résultat :
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Un chien se met à courir après la monture (à vous d'expliquer pourquoi et à quel moment) et cherche à lui faire peur.



Dernière édition par Brun Braveterre le Ven 10 Mai - 15:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeVen 10 Mai - 15:46

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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeVen 10 Mai - 23:35

Le relais, épreuve équestre du Tournoi des Moissons ! Job avait du mal à croire qu'il y était enfin. Depuis qu'il avait décidé qu'y participer réglerait ses problèmes familiaux, beaucoup de temps s'était écoulé, qui avait été nécessaire pour convaincre sa douce épouse du bien-fondé de son projet. La situation au domaine de Raguelon était en effet intenable : jour après jour, le jeune couple subissait le mépris de la future maîtresse du château, la propre soeur de Flore !
Il secoua vivement la tête, désireux de se changer les idées. Le jeune homme n'était pas venu à Castelcerf pour broyer du noir mais bien pour faire ses preuves auprès de sa belle-famille. Ainsi, il mettrait fin une bonne fois pour toutes aux critiques le concernant, et leur prouverait qu'il n'était pas un paysan bouseux mais bien un homme audacieux qui avait su faire gagner son équipe.

Job balaya du regard la dite équipe. Après que les groupes aient été formés par tirage au sort, il s'était renseigné pour connaître l'identité de ses coéquipiers, et le bilan n'était pas brillant. Une Montagnarde excentrique, un fils de Duc à peine sorti de l'enfance, un nobliau quelconque qui ne cessait de trembler... vraiment, l'équipe rouge aurait de la chance si elle gagnait. Le palefrenier croisa le regard d'un homme au regard sauvage, garde du corps de profession, et cessa son inspection sur le champ, se concentrant sur les chevaux que l'on amenait.

***

L'échauffement s'était bien déroulé. Soupirant, le petit hongre qui lui avait été attribué, répondait aux aides correctement et semblait plutôt rapide. Malgré cette impression favorable, Job savait qu'il devrait être vigilant durant la course. La foule, l'agitation... tout cela rendait les chevaux nerveux et imprévisibles.

A présent, il se tenait derrière la ligne de départ, regardant le cadet de Rippon, qui ne se débrouillait pas si mal. Le parcours était aisé à mémoriser, si bien que le regard du palefrenier se mit à vagabonder vers les tribunes pleines à craquer dès le deuxième tour de piste, exécuté par la blonde Montagnarde. Comme il aurait aimé que Flore soit là à l'encourager ! Hélas, la jeune femme avait dû rester au domaine, par la volonté de cette même soeur qui leur empoisonnait la vie...
Soudain Job tressaillit, et détourna brusquement la tête. Le grand-oncle de Flore, un vieux barbon qui vivait à la Cour, était présent et semblait le regarder. Étrange qu'il soit présent à ce genre d’évènement, lui qui déteste les chevaux... Enfin, je vais en profiter pour lui en mettre plein la vue !

Avec un sourire féroce, le jeune homme se reconcentra sur la course, juste à temps pour éviter la monture d'Heidi qui lui fonçait droit dessus. C'était au tour du féroce garde du corps, et il s'élança dans un cri sauvage... en même temps que Soupirant. Décontenancé, Job dut faire appel à tout son savoir-faire – ainsi qu'à tous ses muscles – pour arrêter le hongre entêté. Enfin, les doigts en feu, il réussit à lui faire entendre raison, et put suivre le parcours de son coéquipier sans bouger.
Au grand regret de Job, l'homme s'en sortait très mal, bataillant avec son cheval qui refusait d'avancer. Au détour d'un tournant cependant, celui-ci changea radicalement d'attitude : dans un grand hennissement auquel Soupirant s'empressa de répondre, la bête se rua vers la ligne d'arrivée à une allure folle.

Bras tendu, prêt à talonner sa monture, Job se focalisa sur le fer enrubanné de rouge qui arrivait vers lui à grande vitesse. Si bien qu'il faillit tomber lorsque Soupirant fit un brusque écart, au moment même où le jeune homme se penchait pour attraper l'objet. Se rétablissant in extremis, il poussa son cheval en avant sans délicatesse. Il était bien épris ce soupirant, tandis que l'élu de ses pensées lui préférait ostensiblement les juments !
Sans s'attarder plus sur la disgrâce de Taebryn, le palefrenier cherchait au contraire à s'éloigner du gêneur. Il lui fallut tout de même une bonne vingtaine de mètres pour arriver à galoper droit ! L'équipe rouge avait perdu toute son avance.

Malgré ces débuts difficiles, Job reprenait peu à peu confiance. Soupirant sautait bien, et en débit de sa petite taille ses foulées couvraient une bonne distance, comme s'il comprenait qu'ainsi il serait bientôt aux côtés de son compagnon. Le garçon profita du large virage pour jeter un coup d'oeil à son concurrent direct, le Maître d'Armes en personne. Il fut surpris de le découvrir à l'arrêt, face à face avec un énorme molosse...
Job talonna vivement sa monture, désireux d'échapper aux chiens qui investissaient toute la clairière désormais. La bête qui fonçait droit sur lui fut un moment distancée, mais une autre arriva de biais et poussa un terrible grondement. Effrayé, Soupirant se cabra et fonça droit vers la ligne d'arrivée, évitant les obstacles aussi bien que les molosses pour retrouver ses congénères au plus vite.

Un instant gêné de déroger ainsi aux règles, Job se traita immédiatement d'idiot. Le relais était bel et bien terminé ; les participants étaient en déroute alors que les chiens les harcelaient, tandis que les spectateurs tentaient de fuir les corbeaux qui piquaient droit sur eux. Les animaux comme les gens devenaient fous... Était-ce la faute des Vifiers ? Eux qu'on disait capable de contrôler l'esprit des bêtes, de devenir des bêtes... Généralement, le palefrenier n'écoutait pas ce genre de racontars, mais devant l'ampleur du chaos il ne pouvait s'empêcher d'y repenser.
Alors qu'il parvenait à la certitude que ce groupe était derrière tout ça, une autre pensée lui traversa l'esprit. Il avait manqué sa chance. Son unique chance.

A vive allure sur un cheval devenu incontrôlable au beau milieu d'un attentat, Job ne pouvait plus penser qu'à l'échec de son projet. Comment parviendrait-il à présent à sauver son honneur, à faire ses preuves ? Toujours, il serait méprisé, haï même, par la soeur, le grand-oncle, les...

Le grand-oncle ! N'était-ce pas lui qui gisait là-bas, en marge de la foule qui quittait les tribunes en courant ?
Reprenant soudainement le contrôle, Job dirigea sa monture vers les gradins et plus particulièrement vers la silhouette petite et ronde qu'il avait repérée. Soupirant se laissa faire docilement, soulagé d'être guidé dans un moment pareil.

Une fois arrivé devant le financier royal, Job sauta à terre et grimaça aussitôt en voyant son état. Les rênes de son cheval dans une main, le palefrenier mit la seconde devant la bouche du vieil homme. Il respire.
Un énorme soupir de soulagement s'échappa des poumons du garçon. Un instant, il avait cru le pire. Il tapota doucement les joues de Plaisant, puis plus fermement, mais le noble ne reprenait pas conscience. Je dois l'emmener au dispensaire. Maintenant.

Remerciant Eda de la petite taille de Soupirant, Job entreprit alors de hisser le vieil homme sur sa monture, dans une position qui rapellait très clairement un sac de pommes de terre.
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeMar 14 Mai - 16:21

La ronde vigilante de Soudaine n'eut guère d'utilité. Quand elle remarqua les mouvements suspects derrière les gradins, il était bien trop tard. Les corbeaux passèrent à l'attaque, puis les chiens arrivèrent. Flèche les sentit venir et fit un large écart quand l'un d'entre eux voulut lui bondir aux jarrets. Puis la jument frappa avec une violence à laquelle Soudaine ne s'attendait pas, le chien lâchant un couinement de douleur avant de s'enfuir la queue entre les jambes. La maître d'écurie demanda d'un ton taquin :

De vilaine humeur, ma belle ?
Tu n'as pas idée.


« Gardes, au roi ! » cria-t-elle en voyant la foule déborder des gradins, un vent de panique saisissant les courtisans. Cette bande de volailles effarouchées se mettait en danger toute seule, aussi avide de divertissement que craintive de tout. Quelques hommes, parmi la garde royale, semblèrent cependant l'entendre et se précipitèrent vers la partie de la tribune où se trouvait le roi et son entourage. Ils firent des coudes parmi la populace mais atteignirent leur objectif.

À demi soulagée, Soudaine se détourna des gradins et Flèche s'élança vers les quelques chiens encore assez motivés pour poursuivre les montures restantes. Sans que sa compagne ait besoin de le lui demander, la jument les menaça de ses sabots, piétinant les plus aggressifs et chassant tous ceux qu'elle croisait. C'est à cet instant qu'apparurent les deux chevaux blancs. Incrédule, la maître d'écurie entreprit de lire ce qui était écrit sur leurs flancs. Sa gorge se serra. Plus de place pour les doutes, le groupe qu'elle avait failli rejoindre venait de faire sa première frappe. Aurait-elle dû en prévenir le roi ? Elle repoussa sa culpabilité naissante, malvenue dans une situation pareille. Elle devait penser clairement.

La maitre d'écurie glissa une image dans l'esprit de sa comparse, que celle-ci comprit aussitôt. La jument s'élança vers les deux bêtes à moitié affolées mais qui restaient près l'une de l'autre, et vint se placer derrière elles. Commença alors une drôle de danse dans laquelle Flèche ne cessait de leur mordre la croupe, les poussant avec assurance vers le petit baraquement en bois installé à l'occasion du tournois. Elle aperçut là deux de ses palefreniers et leur fit signe. Dès que les bêtes furent entrées, ses hommes refermèrent les portes. Un problème de moins... Restait à savoir, ce que Fâucheur leur réservait d'autre.
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeSam 18 Mai - 19:30

La maîtresse d'écuries semblait partager son inquiétude. Bien sûr : la femme aux cheveux d'argent n'était autre que la Vifière qui avait pris place, à ses côtés, à la table de Faucheur, et s'était rebellée contre son insidieuse prise de pouvoir.

Aussi Cendre ne la jugea-t-elle pas complice de l'incident lorsque les corbeaux se mirent à pleuvoir sur la foule et que les chiens envahirent la piste. Il n'y avait guère à s'y tromper : Soudaine avait déjà pris les cabots en chasse, mais Cendre était trop horrifiée par l'apparition des deux chevaux sanguinolents pour s'en apercevoir.

Nous sommes parmi vous. Vengeance.

Le message était explicite, et elle pâlit, jusqu'à devenir couleur de craie. Ceux qui se disaient lutter pour leur cause étaient passés à l'action. C'était un véritable désastre, et elle n'osait en imaginer les répercussions pour le Lignage, son peuple. Mais pouvait-elle encore le considérer ainsi, au vu des actes que certains d'entre eux étaient prêts à commettre ?

Les coups de becs pleuvaient mais, curieusement, épargnaient les deux jeunes femmes. Cendre chassa ces idées noires de son esprit pour reporter son attention sur Acuité : elle devait d'abord veiller à sa sécurité, car nul doute que Meric devait se trouver avec les malfaiteurs, dans les parages... De peur, les poils de ses bras ses hérissèrent.

Elle se leva soudainement et empoigna le bras de la petite Duchesse.
- Nous devons partir. Maintenant, déclara-t-elle d'un ton autoritaire, presque menaçant.
Quelques gardes se frayaient un passage dans les tribunes, mais elles n'étaient pas en sécurité ici. Il s'avéra vite que le plus grand danger venait de la foule elle-même. Les hommes fendaient l'air de leurs épées, et les spectateurs se pressaient les uns contre les autres dans une fuite aussi éperdue que désordonnée.

Entraînant Acuité avec elle, la jeune femme écarta sans douceur les badauds, prête à leur marcher dessus si nécessaire. Son visage était fermé, éteint, mais ses yeux étaient vifs alors qu'elle cherchait Taebryn. Mais du Béarnais, point de traces dans le tumulte ambiant... Elle devrait se débrouiller seule, la faire partir d'ici, et vite, quitte à la rudoyer un peu. Ce serait toujours moins de mal que ce que lui infligerait Meric s'il parvenait à l'atteindre.

- Dépêchez-vous ! aboya-t-elle, tirant toujours l'adolescente derrière elle.
Elles étaient enfin parvenues à se dépêtrer de la tribune, et s'avançaient au pas de course vers les montures qui n'avaient pas encore été récupérées par leurs propriétaires.
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Acuité Loinvoyant

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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeLun 27 Mai - 14:00

Les tribunes s'étaient transformées en un champs de bataille. Entre les coups de becs et d'épées, nul n'était plus à l'abris. C'était comme si la population elle-même, en proie à la panique, perdait pied. Les yeux ronds, intriguée toutefois par la tournure des événements, Acuité observait la scène surréaliste qui se jouait sous son regard.

Pourtant, le tournoi avait bien commencé, les deux équipes chevauchaient avec les aléas des chevaux, choisis par la Maîtresse d'écurie, offrant à la foule rires et amusements.
Elle avait adoré le tour effectué par Taebryn, qui devait lui en vouloir à mourir de l'avoir placé dans une telle situation, mais peu lui importait, au moins il s'était déridé un peu.

Puis, elle avait attendu que Brun passe, pour mieux le couver des yeux. Une petite inquiétude sourdait dans son ventre néanmoins. Le dernier tournoi s'était soldé par une séjour à l'infirmerie pour lui, et une discussion houleuse entre eux. Il l'avait rejeté, aussi simplement que si elle avait été une vulgaire fille de noble, amourachée du premier venu.
Ce n'était pourtant pas le cas. Et il ne cessait d'invoquer son rang social pour se dédouaner du manque de sentiment qu'il éprouvait à son égard.

Aurait-elle du naître fille de cuisine ou domestique? Comme si elle était responsable de sa propre naissance.

Petit à petit, ses pensées s'étaient dissipées face à la tournure que prenait le relais à cheval. D'abord les corbeaux, puis les chiens, et maintenant les chevaux peinturlurés de messages.
Pourtant, l'angoisse de la situation ne l'avait pas atteinte. Elle observait, incrédule alors qu'on aurait pu la croire tétanisée.

Soudain, Cendre se leva et lui empoigna le bras.
- Nous devons partir. Maintenant.

Le ton était dur, peut-être à cause de l'inquiétude. Aussi, la jeune fille n'ajouta rien, elle jeta un coup d'oeil à Vainqueur, toujours assis perdu dans ses pensées, puis se leva à son tour, et toutes deux s'évertuèrent à quitter les gradins, en esquivant oiseaux et épées. Certains se bousculaient et tombaient. D'autres hurlaient en tous sens, les Dames notamment.

Et dans tout ce capharnaüm, Acuité restait calme, posée, comme si cela ne l'atteignait pas. Elle suivait Cendre à travers les foule, faisant entièrement confiance à la belle brune.
A un moment, il lui sembla entendre quelqu'un appeler son nom, elle se retourna, cherchant du regard qui la cherchait, mais Cendre ne céda rien et l’entraîna plus en avant, ordonnant de se dépêcher.

A peine sorti des gradins, Taebryn surgit, toujours chevauchant le magnifique étalon. Il leur coupa la route.

- Taebryn, s'écria la petite duchesse.

Et elle était véritablement heureuse de le voir et comprit que c'était lui, qui avait appelé son nom quelques minutes auparavant.

- Ne restez pas là, dit-il sèchement. Venez avec moi.
Et sans même se soucier de la cohue ou de Cendre, il tendit sa main vers la petite blonde.

Celle-ci hésita un instant et se tourna vers Cendre, inquiète pour la premiere fois de la journée, à l'idée qu'il arrive quelque chose à la domestique.

-Et Cendre?? demanda-t-elle.

Mais cette dernière lui assura que tout irait bien, les montures n'étaient pas loin.
Alors, Acuité empoigna le bras de Taebryn qui la hissa sur le cheval, devant lui, formant un bouclier humain en son dos. Il jeta un coup d’œil alentours, pour vérifier que personne ne cherchait à les prendre pour cible, et lorsqu'il se rendit compte que Cendre avait elle aussi prit possession d'une monture, il intima l'étalon à se lancer au grand galop, en direction du château.

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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeJeu 13 Juin - 17:40

L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 Fils_r10


La course était finie pour Songe; ne lui restait qu'à patienter bien gentiment en attendant la fin du relais. S'il se pensait désintéressé par le sort de son équipe, bien vite il dut revenir sur son idée reçue. Ses jambes se serrant autour de sa monture furent un premier signe. Puis il se mit à retenir son souffle et à agiter les mains. Quand Soie tapa violemment du pied en signe de protestation, il se rendit compte qu'il gigotait dans tous les sens. A croire que c'était lui qui était entrain de courir et que son tour n'était pas fini!

- Allez les rouuuuges!!! Hurla-t-il au comble de l'excitation et sous les regards un peu effrayés de son entourage.

Songe se réveillait doucement de la léthargie de ces derniers temps, retrouvant goût aux joies simples.

- On va gagner... Murmura-t-il pour lui-même, les yeux pétillants.

Et puis tout tourna au vinaigre. Alors qu'il se sentait intégrer doucement la communauté de Castelcerf, partageant avec ses habitants le même engouement pour la compétition, il sentit ces derniers se détourner peu à peu de leur intérêt commun. Le bruit de fond changea et une hésitation teintée de peur se mit à flotter dans les airs. Tenue pour commencer, elle finit par s'imposer à Songe et par l'extirper de la zone de félicité où il naviguait.

Violente fut la rechute, son petit coeur se serrant devant tant de souffrance et de peur. Yeux grands ouverts, il embrassa le spectacle des oiseaux fondant sur les spectateurs puis des chevaux ensanglantés.

Vengeance? Mais vengeance pour quoi?! N'y comprenant rien, Songe mit sa jument en mouvement et balaya le paysage à la recherche de Jamil. Ne trouvant pas le maitre d'écurie, c'est vers des demoiselles en détresse que son coeur de chevalier l'entraina. Il devait les aider.
Le temps d'attraper un étendard qui trainait là, de le brandir et de l'agiter, il se lança à l'assault:

- Yaaaahhh!!

Quant à penser à sa propre sécurité? Peuh! Visage découvert et cheveux au vent, il allait vaillamment.
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeDim 23 Juin - 22:42

Le Tournoi avait été une occasion de rencontres merveilleuse, attirant à Castelcerf tout le gratin des Quatre-Duchés (à l'exception des Béarnais ronchons). Et ça n'était pas fini ! Car Priscille comptait bien siéger au gradin durant la dernière épreuve équestre, parmi tout le beau monde, même s'il fallait pour cela parcourir plusieurs kilomètres à cheval ! Bah, elle n'était pas contre une petite promenade sur le dos de sa jument Isabelle, à la robe du même nom. Elle-même s'était choisi une robe à longue traîne, afin de faire corolle sur la croupe de sa monture ; c'était du plus bel effet.

Un peu vexée d'avoir du prendre place dans les derniers rangs, loin de sa Majesté, des Ducs et de toute cette noblesse pure-race qu'elle détestait parfois tout en ne cessant de l'envier, Priscille jouissait néanmoins d'une vue imprenable sur le parcours. Il lui apparut toutefois très vite que les messieurs intéressants se trouvaient plutôt dans les tribunes que sur la piste, car quoi ? Un jeune blondinet d'à peine quatorze ans ; un grand brun certes charmant totalement décrédibilisé par la concupiscence de son cheval ; et quelques types passables mais vêtus si sobrement qu'ils n'étaient manifestement pas de la haute. Bref, il n'y avait que l'épreuve en elle-même à regarder, mais elle ne sentait pas l'adrénaline la gagner. Jusqu'à ce que...

Tout s'était déréglé soudain. D'abord, d'affreux oiseaux mangeurs de cadavres les avaient attaqués, sans crier gare. L'un deux avait emmêlés ses affreuses serres boursouflées dans ses cheveux, et elle avait crié de frayeur, trop secouée pour songer à l'état délabré de sa coiffure. Elle avait alors tenté de s'enfuir, mais bien sûr, elle n'était pas la seule à avoir eu cette idée. Quand elle était enfin parvenue aux pieds des gradins, après avoir joué des coudes comme jamais, elle s'était faite attaquer par un chien, qui avait déchiré sa longue robe, dont la traîne n'était plus qu'une nappe de boue. Heureusement, la bête avait été chassée par la maîtresse d'écuries, dont la jument furieuse avait manqué de la piétiner au passage.

En état de choc, Priscille s'était adossée contre le bois des gradins, tâchant de se faire oublier au milieu de cette foule remuante. Elle n'avait que trop bien réussi, et se sentait extrêmement seule, abandonnée, dans la débandade générale. Si bien que quand le blondinet chargea en criant dans la direction des tribunes, elle n'eut qu'une certitude : celle qu'il venait pour la secourir. Car n'était-elle pas une demoiselle en détresse, avec ses cheveux en broussaille, sa robe déchirée et ses yeux bleus tremblotants ?
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeSam 13 Juil - 1:27



L'étendard à bout de bras, Songe le secouait tant qu'il pouvait, transformé en épouvantail géant. Quelques volatiles se laissèrent bien convaincre de fuir, leurs ailes battant pesamment pour les élever mètre après mètre dans les airs. Les autres ne paraissaient pas plus effrayés que ça, ce qui eu l'effet d'effrayer profondément le jeune garçon. Il n'était pas normal, n'est-ce pas, qu'un oiseau le regarde avec des yeux aussi profonds et fixes, si...?
Persuadé que quelque chose ne tournait vraiment pas rond, encore une fois, il mit cette drôle de sensation de côté pour se concentrer sur son objectif: sauver la veuve et l'orphelin.

Justement, la parfaite prétendante se présentait en la personne de Priscille Chateaurouge. Songe ne remettait pas de nom sur ce visage et cette chevelure flamboyante, mais il savait quoi faire de ce regard éperdu et de cette allure débraillée.
Il se pencha vers elle et, pour mieux capter son attention, tendit la main vers elle:

- Allez-vous bien? Je peux vous emmener en sécurité si vous le souhaitez.
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeLun 22 Juil - 15:18

Le jeune homme galopait bien vers elle. Mais, par El ! Plus il s'approchait, et plus il paraissait petit. Aussi, lorsqu'il s'arrêta près d'elle et lui tendit la main, Priscille ne sut si elle pouvait se sentir véritablement soulagée.

- Allez-vous bien? Je peux vous emmener en sécurité si vous le souhaitez.
- Oui
, couina la rousse après un regard alentour.
Il n'y avait d'autre vaillant chevalier pour la sauver. Les gardes étaient trop occupés à endiguer la foule, à courir dans tous les sens et à grouiller autour de sa Majesté. Le chevalier miniature devrait suffire.

Elle attrapa sa main, puis hésita. Il ne semblait pas assez solide pour pouvoir la hisser sur le destrier. Aussi, relevant sa robe boueuse d'une main, glissa-t-elle son pied dans l'étrier et se hissa-t-elle en croupe elle-même. Comme un homme. Le tissu de son habit lui remonta sur les cuisses et elle rougit de honte. Mais elle ne voulait pas risquer la chute en amazone.

- Rentrons à la maison, intima-t-elle d'une voix misérable.
Elle espérait qu'il ne la regarderait pas, elle espérait que personne ne les verrait - bien qu'il ne puisse être vraiment compromettant, juste assez ridicule, d'être surprise aux bras d'un adolescent.

Elle ferma les yeux, piqua du nez et serra fort la taille du garçon, imaginant être ailleurs, déjà au château.
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeJeu 29 Aoû - 16:20

Non...NON!!
Par El, le sort s'acharnait!
Toute la machination qu'il avait ourdit depuis son arrivée en Cerf venait de lui filer entre les doigts. Ce moment qu'il attendait depuis si longtemps était passé simplement, si vite qu'il n'avait pu accomplir ses noirs desseins.

La rage le secoua violemment et il ne put retenir un cri d'insatisfaction lorsqu'il vit sa cible s'éloigner à dos de canasson, accompagné d'un homme, qu'il n'avait jamais vu.

Méric n'était pas courtisan de la famille ducale, aussi ne connaissait-il pas tous les visages qui l'entouraient, mais le comportement protecteur de l'homme massif lui indiqua qu'il ne pouvait être que Taebryn Ruderacine.

Il aurait pu se venger sur Cendre qu'il reconnut de loin, après tout, c'était elle qui l'avait accompagnée jusqu'à l'homme. Mais sa vengeance ne pouvait être assouvie que sur un Loinvoyant.
Pourtant, sa colère devait bien trouver une exutoire et ne sachant pas sur quoi la reporter, elle bouillonnait intérieurement, prête à entrer en éruption telle la lave d'un volcan endormi depuis trop longtemps.

Toujours à proximité des gradins, il s'enveloppa dans sa cape en rangeant son poignard et parmi la cohue, il cherchait une nouvelle proie à abattre, afin de se sentir vivant.
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeSam 26 Oct - 21:46

Après les corbeaux et les chiens avaient surgi deux chevaux ensanglantés. Le message était clair, effrayant, et... surprenant. Brun savait que les Vifiers causaient problème en Béarns, qu'un émissaire tentait de plaider leur cause à la Cour, mais il n'aurait pas imaginé que les choses en étaient arrivées là en Cerf. Une communauté venait manifestement de sortir de l'ombre, laissant derrière elle un sillage rouge.

Mais l'heure n'était pas à la réflexion. Il fallait agir et Soudaine prit vite les choses en main. Sur son ordre, les gardes protégèrent le Roi et commencèrent à abattre les chiens. Curieusement, les bêtes ne firent pas de résistance ; à peine les premiers sangs versés, elles s'enfuirent sans demander leur reste. Ce qui arrangea bien le maître d'armes, qui put enfin reprendre le contrôle de son cheval. 

Partant au petit galop, il "emprunta" son épée à Rask qui se trouvait sur son chemin et s'accrochait, pour une raison inconnue (tentait-il de retenir l'animal ?), aux pattes d'un corbeau saisi de panique. Les oiseaux avaient pour la plupart repris leur envol, Jappeflèches se faisant une joie d'embrocher les plus hardis. Bien vite il ne resta de la scène que le chaos créé par la foule elle-même...

La débandade était générale, mais les chevaux avaient également été "empruntés" ou s'étaient enfuis, laissant les fuyards en plein désarroi. Quelques blessés gisaient ça et là, plus ou moins couverts de boue et secoués, mais le mal était moindre. Le maître d'armes se tenait à l'affût d'une autre attaque, mais il devenait de plus en plus évident que toute l'opération n'avait été qu'un coup d'éclat.

Il embrassa les lieux du regard. Eh bien, si ne s'agissait que de cela, c'était une réussite. L'épreuve était gâchée, le parcours désert, les gradins vides à l'exception du gratin de la Haute et de son escorte. Les spectateurs courraient en tout sens, rendant impossible toute tentative de repérer les responsables. En dépit des avertissements de la garde, qui clamait que des secours étaient en route, les badauds s'égrenaient par leurs propres moyens vers le château, formant une longue file de rescapés crottés.

Il ne restait guère autre chose à faire que de veiller au bon déroulement du fiasco et de prêter main forte aux éprouvés, à l'image du jeune Songe qui venait juste de secourir quelque dame.
Aussi, lorsque Soudaine revint sur sa monture, le maître d'armes ne put faire davantage que de lui adresser un sourire désolé. Puis il reporta son attention sur le Roi dont, derrière la muraille humaine de gardes surexcités, viendrait peut-être quelque initiative salutaire...
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeSam 14 Déc - 15:15

Songe tendait la main à la demoiselle en détresse, les soldats avaient déjà fort à faire et ce n'est surement pas eux qui pourront sauver d'autres personne. Il attendait donc avec impatience le moment où la damoiselle prenait sa min pour la hisser. Toutefois, elle préférait monter seul. Songe ne disait alors rien et gardait les rennes de suie, sa jument. Elle allait bien se qu'il le soulageait, mais l'état de sa robe était déplorable. Il faudrait donc qu'il fasse quelque chose plus tard pour y remedier. Lorsqu'elle monta, Songe ne se retournait pas, son esprit chevaleresque le poussait plutôt à regarder aux alentours afin de voir si des couards venaient vers eux pour les attaquer.

- Rentrons à la maison, intima-t-elle d'une voix misérable.

- Très bien damoiselle, dit-il en donnant un léger coup de talon à sa jument.

Sa jument commençait alors à galoper et Songe dirigeait Suie aisément. Songe réfléchissait alors où il pourrait emmener en sécurité la damoiselle. Castelcerf était un peu trop dangereux pour le moment et Rippon était trop éloigné pour 'y rendre. Songe décida alors de l'emmener au château de Castelcerf afin qu'elle soit en sécurité et que par la suite elle puisse rentrer chez elle lorsqu'elle le voudra. Cela est sans doute idiot, mais il sait qu'elle sera en sécurité là-bas.

Songe ne voulait pas prendre de risque inutile et il se fiche de ce que le roi pourrait lui dire par rapport à cela. Il le faisait simplement non par caprice, mais par pure générosité et bonté envers la damoiselle derrière lui, c'est tout.
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitimeDim 2 Fév - 22:49

C'était véritablement bizarre.
Pas la menace des vifiers, non. C'était étrange certes, mais des oiseaux, des chiens et des cheveaux, c'étaient des bébêtes plutôt connues et même amicales en général.
Pas le fait qu'on l'agresse sur ses propres terres. Les périodes de tournoirs et autres festivités étaient de toute façon l'occasion rêvée pour faire du grabuge, et de tous temps les bandits et les brigands étaient bien plus actifs dans ces moment là. D'où la présence des gardes.

Non, ce qui était bizarre, c'était leur réaction à tous. A tous ces gens qui n'avaient jamais tenu une arme dans leur main de toute leur vie, ou, quand rarement ils l'avaient fait, ça avait été sans enjeu, sans danger, sans rien du tout.
Vainqueur la voyait brillante cette différence, entre ses gens d'armes, tout à leur travail et sérieux, et le commun des mortels, piaillant et courant et fuyant sans ordre. Des pauvres handicapés, incapables de se protéger tous seuls.

C'est pourquoi c'était à lui de les protéger tous. Enfin conscient du rôle qu'il pouvait jouer, et du symbole d'ordre qu'il devait représenter, Vainqueur fit signe aux gardes l'entourant qu'il fallait montrer l'exemple et rentrer en ordre au château. Voir leur roi parmi eux devrait calmer les appeurés de la foule.

Il lança des sourires rassurants à ses sujets. Il fit preuve d'autorité et de calme en relayant des ordres que ses hommes connaissaient déjà sûrement, mais qu'il faisait bon d'énoncer à voix haute. Un regard en coin vers Brun pour l'attirer un instant, le temps d'analyser la situation tout en rentrant.
L'idée d'un discours lui traversa l'esprit. Son père en aurait sûrement fait un, il résolvait tout par les mots, pour couper court aux rumeurs, préserver le sentiment de sécurité. Lui préférait tout résoudre tout court, et par la force si possible, c'était plus définitif. Il discourerait une fois qu'il aurait vaincu.

Vainqueur était présentement plus que jamais convaincu par sa propre méthode. Il avait sa fidèle meute de chiens en arme, ses frères et soeurs - il doublerait, triplerait leurs effectifs au besoin, et il avait son troupeau de moutons qui ne pensaient qu'à manger, bâtir et commercer pendant que d'autres s'assuraient de sauver leurs miches.
Rien ne comptait plus que la sécurité. Et les armes étaient le meilleur moyen pour l'assurer.

Le champs de bataille que les Duchés laissaient sur la place du relais puait la défaite, et Vainqueur était un très mauvais perdant. Il devrait s'assurer qu'une telle chose ne se reproduise plus jamais.
Les vifiers ? Il pendrait tout simplement tous ceux qui se dresseraient contre lui.
Et surtout - Vainqueur sourit méchament - il devrait convaincre les autres d'être avec lui.

Le Relais venait d'être passé. Les vifiers avaient la main. Et le dernier Loinvoyant brûlait de la reprendre.
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MessageSujet: Re: L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09)   L'homme est la plus piètre conquête du cheval (08/09) - Page 2 I_icon_minitime

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