Lune d'Or, 9ème année du règne de Sire Vainqueur Loinvoyant

L'incursion estivale contre Chalcède s'était révélée fort instructive. Certes, le peuple avait été vengé et le retour des troupes avait été célébré dans l’allégresse générale - la populace n'ayant pas de raison de rater une telle occasion de se préparer pour l'encore plus grandiose fête des Moissons, mais Vainqueur n'était pas homme à se reposer sur de si faibles acquis.
Les représailles éclairs n'étaient qu'une étape, qu'un marche-pied sur lequel le roi-guerrier allait appuyer sa conquête à venir. Déjà les esprits s'échauffaient contre l'Etat esclavagiste, tous les Duchés seraient en effervescence pour la campagne militaire de l'année prochaine. Les troupes ayant participé à la marche forcée avait gagné une expérience hautement prisée auprès des autres recrues, et en moins de temps qu'il ne faudrait à Vainqueur pour s'en rendre compte, il aurait à ses ordres une véritable armée dont il connaîtrait les forces et les faiblesses.
Un sourire se dessina sur son visage. Bah, faiblesses ? Le souverain des Quatre-Duchés pouffa tout seul de rire dans la bibliothèque du château.

Il cherchait ses ouvrages sur Chalcède. Il avait trouvé les cartes - l'administration commerciale de Prospère étant friande de tels documents, il avait trouvé les vieilles légendes - de stupides traditions orales et de vieux contes recopiés à grand coup d'encre dans des volumes reliés, mais il les avait reposé bien vite. Il avait laissé les rapports des garnisons des décennies précédentes tant il les connaissait déjà par coeur, mais il manquait l'ouvrage qu'il désirait de nouveau consulter. "Les mémoires d'un esclave", ou "La vie d'un esclave".... enfin un truc du genre.
Vainqueur pesta contre lui-même : il avait cédé aux gérants de l'aile littéraire du château et avait rendu tous les tomes et parchemins qu'il avait emprunté au début d'année. Sa récente campagne militaire l'ayant éloigné de Cerf pendant presque deux mois, il était logique qu'il ne retrouve plus ses volumes fétiches. Bordel, il était pourtant sûr d'avoir vu des descriptions des formations militaires chalcédiennes dans cet ouvrage, et il voulait confronter cette théorie avec la pratique qu'il venait de gagner sur le terrain.

Les rangées de la bibliothèque en Cerf, cela était à la fois totalement similaire et absolument différent. L'anarchie la plus totale était une constante - oh, nul doute que les rats à lunettes qui devaient passer le temps à se muscler le bout des doigts en déroulant du parchemine s'y retrouvaient - avec ouvrages à couvertures rigides, parchemins roulés avec soin, feuillets encadrés ou volants. Pourtant, Vainqueur était incapable de différencier deux allées l'une de l'autre.
"A gauche vers la faune mammiférienne, puis continuez jusqu'à registre des impôts et tournez à l'angle des Outrilliens et de la géographie, vous trouverez nos ouvrages biographiques, dont celui sur Chalcède". Ha... Ha... Ha... Le roi était perdu et en train de résoudre son problème d'orientation d'une manière très particulière : s'il parcourait toute la bibliothèque, espace clos et finis, il finirait bien un jour par tomber sur l'allée en question.

Le hasard lui épargna la peine de parcourir "toute" la salle, son attention s'arrêtant un instant sur une lectrice passablement concentrée malgré le vacarme qu'il faisait en avançant à vive allure. Le bouquin sur Chalcède lui sauta aux yeux tels un flash dans sa mémoire.
Sauf qu'il n'était pas sur les étagères, mais étalé sur une table au milieu d'une foule d'autres ouvrages.
En train d'être lus.
Avidement.

Vainqueur fit quelques pas en direction de la rouquine, se plaçant face à elle, debout et laissant la table entre eux deux. Il croisa les bras et attendit un moment. Roi sans couronne et sans atours, il n'en était pas moins royal.
Puis, une moue lui barra les lèvres. Normalement, il pensait avoir assez de présence pour que les gens le remarquent et lèvent les yeux à son encontre, ou du moins il avait assez d'égo pour croire que tel était le cas.
Il toussota de manière appuyée.

- Vous avez un livre que j'aimerai consulter. Le ton était neutre, même assez amiable malgré l'absence de "s"il vous plait" ou même de demande. Mais Vainqueur s'adressait du haut de sa taille et du haut de sa fonction, et demander ce qu'il voulait était quelque chose d'assez étranger lorsqu'on était roi, incapable de compromis qui plus est. Il souhaitait simplement le prendre.

Les sourcils de Vainqueur se haussèrent instantanément alors qu'il écarquillait les yeux de stupeur. Elle venait de l'ignorer. Etait-ce seulement possible ?
Son pouls s’accéléra légèrement alors que le doute sur son autorité naturelle le disputait à des considérations bien plus objectives : elle ne savait pas encore qui il était, elle n'avait pas l'air de vouloir être dérangée, elle était peut-être juste simplement une garce qui ne daignait pas répondre aux gens - Vainqueur passant ici très rapidement sur le fait qu'il interpellait la dite personne sans même une salutation aimable. Mais tout de même ! Son regard retrouva un semblant de normalité et il crispa tout son visage pour ne pas montrer le soulagement qu'il ressentit lorsqu'elle leva les yeux sur lui.

La pseudo-révérence en position assise lui arracha un sourire en coin assez moqueur, n'atténuant que partiellement l'agacement au fond de son regard. Les bras toujours croisés, le roi écouta patiemment les excuses sans broncher. Il avait une furieuse envie de la planter là, d'attendre qu'elle se remette à parler d'elle même encore plus paniquée qu'avant, de lui faire franchement remarquer ses excuses il s'en foutait un peu. Ce n'était pas cela qu'il voulait. Il lui avait pourtant bien dit non ?
Les doigts de sa main droite tapotaient d'eux-même sur son coude, et il ne s'en rendait compte que maintenant. Vainqueur s'éclaircit de nouveau la voix et tenta d'adopter une posture plus relâchée. A vrai dire, il était roi et ces petits jeux de vengeance n'étaient pas vraiment dignes de lui. Puis surtout, ils étaient hautement improductifs. Il voulait simplement ce fichu bouquin, et si faire l'effort de le redemander plus poliment devait le lui apporter plus vite, eh bien soit.

- Excuses acceptés demoiselle. Je comprends que... certains livres puissent être...mm...passionnants.

La prochaine fois qu'il lui demanderait un truc, Vainqueur se promit de ne pas oublier d'appuyer sa demande d'un joli ordre d'Art pour la peine - en espérant que la lectrice y soit réceptive. Cette pensée lui fit du bien, et il put ainsi continuer sereinement.

- Justement, il se trouve que j'aimerais remettre la main sur un livre qui m'a fort intéressé. Celui concernant l'esclave... ... Froncement de sourcils. Il avait oublié le nom du foutu esclave... un esclave ayant fui Chalcède et détaillant leur société et leurs habitudes. Et pour ponctuer sa demande, le roi sourit de toute ses dents dans une légère attitude d'excuse.

Vainqueur se mordit la lèvre pour s'empêcher de hurler alors que la lectrice tentait de demander des explications l'air désolé. Soit, c'était sa faute de ne pas avoir prévu qu'elle pouvait avoir plusieurs ouvrages d'esclaves parmi la pile qu'elle avait sous ses yeux...
Il se demanda brièvement qui des deux passeraient le plus pour un crétin si jamais il pointait le bouquin qu'il voulait, et c'est Alizée qui le sauva à force de curiosité. Le souverain laissa échapper un grognement totalement insatisfait, puis il chercha du regard la chaise la plus proche. Il laissa un doigt en l'air pour signifier à son interlocutrice qu'il ne l'ignorait pas totalement, et alla en deux grands pas chercher le siège en bois. Les quatre pieds retombèrent sur le sol en fracas contrastant avec le silence de la bibliothèque. Le roi s'assit tout en recommençant à parler.

- Et si vous me permettez également, vous m'avez l'air d'en connaître assez pour peut-être me renseigner directement. Vainqueur hésita un instant, puis finit par sourire. Il avait parlé d'un ton affreusement neutre alors qu'il tentait un compliment flatteur.

- Précisément, je suis à la recherche des notes d'un esclave sur les formations frontalières de Chalcède. La plupart des autres récits d'esclaves, ceux dans le militaire du moins, font état de garnisons assez éparses et peu nombreuses.
D'après mes lectures, j'avais assimilé les forces chalcédiennes à une réunion d'esclaves pour la plupart guidés par une minorité de soldats libres de métier... quelques gladiateurs formeraient également des troupes d'élites réputées et faisant l'honneur des différentes maisons, mais la principale force de Chalcède si elle devait un jour être unie face à un ennemi commun est la réunion des provinces derrière leur "Grand Guerrier de Sà", ou un truc du genre... bref, l'esclave en question avait été scribe pour la plupart de son temps mais il avait parfois été associé au secrétariat militaire, or ses descriptions sont celles qui correspondent le mieux à ce que j'ai rencontré lorsque j'ai rasé le fort de Karlesh : les soldats de Chalcède font plus dans l'embuscade et la guérilla avec une grande expertise, et non rien d'immenses armées d'esclaves sous équipés !
Cet esclave là avait l'art de raconter les faits, sans enjoliver dénaturant ainsi les armées de Chalcède en les transformant en rangées innombrables d'esclaves marchant pour des guerres de conquête comme il n'y en a plus eu depuis des siècles. Il me semble que je devrai donc revoir ma stratégie sur ce point, faire une armée surtout mobile, et raaaah bordel, ça remet aussi tout en jeu au niveau des routes d'approvisionnement à couper !

Le roi parlait beaucoup et vite. Il connaissait visiblement son sujet, un peu trop même et il se s'arrêtait pas une seconde pour se demander s'il était véritablement compris. Au final, il réfléchissait plus tout seul en parlant tout haut. Sa diatribe se finit dans un nouveau soupir alors qu'il se massait les yeux avec son pouce et son index, tentant probablement d'effacer la carte de Chalcède qui devait flotter dans son esprit.
Il grogna encore légèrement et balaya l'air de la main.

- Plus important, vous êtes qui ? Et pouvez-vous m'aider à analyser cette situation... avoir différents points de vue permet souvent de pointer des éléments oubliés au regard des uns pourtant évidents pour d'autres. C'était plutôt direct. Voire même carrément direct. Et cela avait dans tous les cas des implications bien plus grande qu'une simple discussion de bibliothèque laisserait supposer.

Vainqueur fit de son mieux pour cacher son air perdu. Ils avaient une historienne à Castelcerf ? Depuis quand ? Maître "Equilibre", ça lui parlait un peu par contre - avec des souvenirs d'enfance de longues leçons ennuyeuses qui se déroulaient avant celle du maîtres d'arme de l'époque. A la réflexion, déjà à l'époque il ressemblait à un cadavre ambulant, pas si étonnant qu'il soit finalement bien mort.
La confiance en soi par contre, ça il aimait bien. Il répondit un "merci" plus détendu et souriant lorsqu'elle lui tendit le livre, quoique encore un peu amusé : être la femme de la situation, encore fallait-il qu'elle le prouve.

Et c'était décidément en bonne voie, constatait Vainqueur les yeux ronds devant la pile de parchemins qui arrivaient vers lui. Il avait vraiment raté *tout* ça ? Rapidement, l'excitation le gagna lui aussi lorsqu'Alizée commença à dérouler les cartes et à les expliquer, et il ne tarda pas à se lever de son siège pour déplier les documents et pointer les endroits avec elle.

- Utile ? Haha, par El oui ! Certes ils datent un peu, mais ça complète pas mal de tracés que j'avais déjà trouvé ailleurs et si les nombres sont peut-être à réévaluer, on ne change pas une route d'approvisionnement comme cela - ce sont souvent les caractéristiques du terrain qui les déterminent, et ça ne bouge pas en un petit siècle.

Vainqueur souriait maintenant à pleines dents, nul doute qu'il avait déjà commencé à placer les quelques informations glanées ici dans son esprit. Mais finalement, la perle dans tout ça, ce n'était pas vraiment les cartes et le roi finit par se lasser de celles-ci pour regarder l'historienne.

- Les rumeurs de guerre ont été dans bien des bouches pendant longtemps, et mes amitiés avec la soldatesque ne sont un secret pour personne. Rien n'a encore été lancé officiellement bien sûr - il est trop tôt pour cela, mais j'ai déjà remis en marche les industries et prévenu les Ducs en vue de réunir le ban pour la fin de l'hiver. Bah, une guerre ne s'improvise pas et si des gens ont encore des doutes sur mes ambitions, elles s'envoleront dans les mois qui viennent. Il est trop tard maintenant pour que mes opposants puissent arrêter quoique ce soit.

Le regard du souverain brûlait de victoire, et à dire vrai cela en était déjà une : réussir à monter un tel projet et avoir les soutiens nécessaires pour la levée d'une armée dans un pays foncièrement paisible depuis plus d'une génération. Il y a encore un an ou deux, lorsque quelques rares illuminés parlaient d'hypothétiques projets royaux à vocation guerrière, on riait bien. Vainqueur ne dirigeait rien et ne bougeait pas le petit doigt pour changer cet état de fait. Bienséance tenait le royaume, peu auraient misé sur les capacités du Roi à pouvoir faire réellement bouger les Duchés.
Il s'emportait toutefois un peu tout seul, et un sourire en coin d'auto-dérision lui pinça les lèvres. Il préféra laisser le soin à l'historienne de réagir à ses paroles, si Vainqueur était quelque peu fixé sur ses compétences, restait à connaître ses opinions.

Le roi répondit par un sourire et hocha la tête, content que l'historienne aille dans son sens. Oui, il y aurait bien une guerre avec Chalcède et rien ne pourrait plus empêcher cela. C'était sans doute la première fois qu'il en parlait aussi franchement avec quelqu'un d'étranger aux corps d'armée, mais l'énoncer tout haut l'emplit d'une résolution nouvelle : il avait enfin mis le pied sur la route de son destin, et il comptait bien la suivre jusqu'au bout.

- La guerre contre Chalcède aura lieu. Je ne saurai laisser vierge l'histoire de mon règne et me contenter de manger les restes de mon père, aussi prospères soient-ils. C'est sur le destin des Duchés que je compte laisser mon empreinte l'an prochain. L'orgueil de Vainqueur bouillonnait pour lui permettre ainsi une telle entrée en matière, l'air solennel et déterminé. Et ce sont les hommes et les femmes présents à mes côtés qui écriront le destin, qui le vivront et qui survivront pour en parler. Certains historiens pourront en tirer des faits et des récits... et manquer l'essentiel. Essayer de raconter une bataille sans la vivre, sans partager les pertes et les victoires, est aussi absurde que de parler des couleurs lorsque l'on est aveugle.

Le souverain crispa légèrement la mâchoire, l'oeil sévère. Il était diablement ferme sur sa position, et le souvenir de sa mère, de ses conseillers, de nobles ou de roturiers même, ne comprenant rien à ses liens avec les soldats y était sûrement pour beaucoup. Que pouvaient-il sérieusement y comprendre vraiment, ceux qui ne combattaient pas ?

- En tant qu'historienne, j'aimerai que vous acceptiez de suivre nos troupes, être partie à l'histoire pour pouvoir la raconter. Même assister aux préparations si vous le souhaitez, et nul doute que votre expertise et vos connaissances pourraient être d'une grande aide dans la compréhension de l'ennemi ou lors de négociations. Qu'en dîtes-vous Alizée ? Cette demande-là était bien plus polie que celle pour le livre, presque rituelle, donnée comme un gage ouvert de confiance et de foi - bien que Vainqueur l'allongeait légèrement en arguant de l'utilité de la jeune femme, ne sachant pas vraiment si ses discours purement chevaleresques avaient autant de prise sur l'historienne que sur ses soldats.

Ce fut tout d'abord le silence qui lui répondit, et le roi se sentit légèrement gêné. Vainqueur ne savait plus vraiment sur quel pied danser après avoir brûlé ses cartouches, devait-il reprendre la parole pour la convaincre ? devait-il lui laisser le temps de la réflexion ? devait-il l'envoyer voir un médecin ? Voilà pourquoi il évitait de parler pas aux intellectuels, à part les fois où il avait besoin d'eux : ils réfléchissaient diablement trop alors il ne les comprenait absolument pas !

Ses doutes s'envolèrent comme par magie lorsqu'elle accepta. Et comme c'était meugnon, elle pensait ne pas être à la hauteur. Haha, ça contrastait un peu avec son assurance passée lorsqu'il s'agissait d'aller chercher des documents historiques. Vainqueur souriait de toute ses dents, alléché par le poisson qu'il venait de ferrer et s'imaginant déjà chevauchant glorieusement au sein des livres d'histoires.

- Au contraire ! Une armée en marche nécessite bien plus que des soldats et vos connaissances sur Chalcède, bien qu'historiques, peuvent apporter quelques audaces sur le plan tactique, et si vous souhaitez vraiment être utile au jour le jour je suis sûr que les lettrés chargés de la logistique pourraient avoir besoin de vous. Certes, je ne dis pas que vous aurez un grand rôle, je vous veux surtout pour ce que vous êtes maintenant : une historienne. Cette guerre, j'aurai déjà tous les outils en main pour la mener à bien.

Le souverain des Quatre-Duchés tendit une main par dessus la table pour formaliser l'affaire, avec un sourire confiant. "Vous êtes avec moi alors ?"

L'enthousiasme et la curiosité de la jeune femme laissait présager le meilleur. Vainqueur eut presque mal au coeur à ne pas lui répondre qu'il partait demain.

- Hahaha, et moi qui croyais être l'impulsif ici... J'avoue avoir sauté sur l'occasion en apprenant que vous étiez historienne, et après l'étalage de vos compétence, mais non, pas d'action avant la fin de l'hiver prochain. Aucune campagne d'envergure ne peut se défaire du climat.

Le roi reposa son regard sur le terrain de jeux fait de livres et de cartes, hochant la tête.

- Si vous souhaitez participer à des réunions en amont - les choses sérieuses devraient commencer dans le mois, lorsque les principaux gradés des Duchés seront arrivés en Cerf, je peux faire le nécessaire, ou n'hésitez pas à demander à Brun également. Cela pourra peut-être nous éclairer sur certains points, et de votre côté cela vous fera découvrir l'envers du décors. Dans tous les cas, vous connaissez mieux que moi votre travail, vous êtes l'historienne, je suis sûr que vous saurez vous préparer au mieux.

Vainqueur se voulait une nouvelle fois souriant. En réalité, il n'avait surtout strictement aucune idée des détails et ne souhaitait dans tous les cas pas vraiment les régler. La professionnelle, c'était Alizée, pas lui. Mais la jeune femme semblait vouloir obtenir de lui quelques directives - et il concevait que c'était un cadre directeur rassurant après une proposition aussi surprenante. Son regard pétilla enfin lorsqu'il trouva.

- Par contre, c'est vrai que j'étais venu rassembler des informations, et si j'ai pu trouver mon livre grâce à vous - il le prit à la main en même temps qu'il parlait - je ne dirai pas non à d'autres documents intéressants. Si d'occasion vous veniez à tomber sur quelque chose, merci de me le faire parvenir.