La Terre des Anciens
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 Taverne et politique.

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Atre Pierrefendue

Atre Pierrefendue

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MessageSujet: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeSam 12 Déc - 22:31

Y avait il plus douce sensation que celle de rendre à la taverne avec une petite bourse replète pendue à sa hanche ?

Depuis qu’il était revenue à Bourg de Castelcerf, il n’avait guère eu de temps pour lui ; après une visite à la maison familiale pour des raisons évidentes, il avait du trouver une pension raisonnable et un travail. Le dernier point avait été le plus délicat, son expérience de sculpteur de pierre lui avait laissé une carrure respectable mais pas beaucoup plus. Certes, son escapade de ces derniers mois lui avaient appris à faire un feu en extérieur ou à pêcher à la main dans les rivières, mais revenu en ville ces talents perdaient quelque peu de leur valeur… mais comme souvent avec les jeunes entreprenants, la chance lui avait rapidement souri : En traînant sur les quais un soir il avait entamé la discussion avec un marin de relâche, ils avaient partagé une bouteille d’eau de vie qu’Âtre avait payé et fait quelques parties de dés et la magie s’était produite, le matelot lui avait indiqué du doigt un entrepôt au bout des docks. Il lui avait dit de s’y présenter à l’aube et de dire qu’il venait de la part de Heik pour du travail. Le jeune homme m’avait remercié sans trop y croire et ils s’étaient séparés en riant,  mais le lendemain à l’aube quand Âtre s’était présenté aux portes du grand bâtiment on l’avait bel et bien engagé.

Son « travail » consistait à seconder tout les employés dans leurs tâches, la plupart étaient affectés au vidage et à l’écaillage de petits poissons côtiers et remplissaient différents pots devant eux avec les viscères d’un côté, les écailles de l’autre et tous jetaient les poissons nettoyés dans de gros tonneaux pleins de saumure. Âtre se contentait la majeure partie du temps de vider et nettoyer ces pots quand ils étaient pleins ou à récupérer les intestins et têtes de poissons qui étaient mis à macérer pour créer une pâte immonde qui devait agir comme appât.
C’était un emploi très salissant, et malodorant, mais ça payait plutôt bien. Le gros de l’action se concentrait le matin quand les pêcheurs et leurs petites embarcations s’amarraient à quai prêt de l’entrepôt avec leurs filets pleins. Âtre et ses compères trimaient quelques heures le nez dans les maquereaux et les coquillages, puis ils se faisaient payer et pouvaient jouir de tout le reste de la journée. Ce n’était pas très épanouissant, mais il avait conscience que c’était « une bonne place », tous les hommes avec lui ne cessaient de le répéter. En quelques jours, le jeune homme s’était senti accepté par le groupe de vieux loup de mer disparate avec lequel il travaillait, une grande majorité d’entre eux avaient été marin, et presque tous avaient une jambe ou une main en moins, voir les deux .. cela ne laissait que peu de doute quant à la raison de leur retour à terre et de leur nouveau choix de carrière. Le travail de la pêche, le contact avec les mousses et capitaines qui vendaient leurs poissons, tout cela les rattachait d’une façon ou d’une autre avec la mer.

Aujourd’hui quand ils avaient finit leur « quart », comme persistaient a l’appeler ses nouveaux amis, ils avaient insister pour qu’Âtre les rejoigne ce soir là à  « l'espadon ferré », une taverne pour marins et il avait accepté. Refuser une invitation à boire de ses compagnons de peine n’était pas de bonne augure pour la suite de leurs rapports,, et puis une soirée de relâche passée à s’enivrer ne pouvait pas lui faire de mal… ou du moins l’imaginait-il, car à part quelques verres chipés par-ci, par là, il ne s’était jamais saoulé à proprement parlé. Les Pierrefendue n’étaient pas « portés sur la bouteille », et il n’avait croisé d’alcool dans la maison familiale qu’à de rares occasions festives.
Comme l’adolescent qu’il demeurait, Âtre attendait cette première beuverie comme il la redoutait, mais la curiosité des jeunes gens étant plus forte que tout, il se dirigeait vers la taverne d’un pas décidé. Le crépuscule étendait ses ombres violacées et rougeoyantes dans les ruelles animées du bas Bourg, la soirée allait être fraîche mais belle, idéale pour vider des tonneaux de bière se dit-il. Ses compagnons devaient déjà l’attendre sur les bancs sales et usés du débit de boisson, à refaire leurs journées où leurs vies passées.

En poussant la porte de « l’espadon ferré » il fut immédiatement attiré dans l’ambiance paillarde de l’établissement. Ça sentait la bière amère et la viande trop cuite, des chansons à boire différentes raisonnaient d’au moins trois tables différentes, et autant de filles de joies pressaient leurs charmes douteux tout prêt de leurs clients.
C’était donc ça une taverne de marin ?

Avant qu’il ne puisse s’enfuir, la voix tonitruante de Six-doigts raisonna à travers la salle. C’était un solide gaillard, qui devait son surnom à un accident en mer, et il avait été le premier a intégrer Âtre à la bande. La présence rassurante du vieux pêcheur le ragaillardi un peu, et l’adolescent se pressa a travers la foule jusqu’à la table que s’était approprié le groupe de poissonniers. Ils avaient déjà attaqué plusieurs heures auparavant à en juger par leurs mines rougies et leurs yeux luisant. Le jeune homme attrapa la discussion au vol en se servant un verre directement au pichet qui reposait devant lui ; les hommes parlaient de la guerre et de ce qu’ils auraient fait si ils avaient le pouvoir… une litanie de vieux avinés, persuadés de pouvoir sauver le monde grâce à leur savoir inébranlable :

« Moi j’dis qu’les Lonv’yant y sont pu’ capab’ d’nous défend’ » C’était un vieux bonhomme bedonnant, à la bouche édentée qu’il connaissait sous le nom de Crabe, mais ça pouvait tout aussi bien être un surnom « L’vieu roi il avait d’jà mit un Chalcédienne dans son lit, y va ti le r’faire ? Pour sur. Sont belles, jeunes, rousses comm’ l’soleil et not’ bon vainqueu’ y va s’coucher comme dans un lit. »

C’était une calomnie digne du pire des traitres, à la fois contre les Lonvoyant et contre le roi Vainqueur lui-même. Et pourtant un autre renchérit :

« Si c’était moi le roi, je construirai une flotte de bateaux comme on en a jamais eu, et je leur ferais voir à ces chiens galeux de Chalcédiens, ce que c’est la façon de voir de Castelcerf !
_ Ptet ben que tout le trésors royal est passé dans les banquets pour la nouvelle putain du roi. Paraît que c’est une enfant, not’ vieux roi doit essayé de lui faire oublier ses rides à grand coup de fêtes et de beau monde !
_ Ben vrai ! »

C’était Six-doigts qui approuvait de sa chope les paroles de ses amis.

Totalement dépité, Âtre se contentait de rester muer et de boire beaucoup trop de bière. Dans son enfance et son adolescence protégée, il n’avait jamais eu à discuter politique, et encore moins sous cet aspect bien particulier.
Son avis sur la question était bien différent de celui des marins a sa table… lors de son étude de l’histoire et de la géographie des duchés, son précepteur lui avait inculqué l’amour de la lignée royal et son respect inconditionnel. Pour Âtre, les Lonvoyant étaient là chance et la réponse du peuple de cerf, ils charriaient un sang porteur de magie, et leurs exploits étaient légendaires. Quant au cas de leur souverain en particulier, son précédentmariage avec une princesse Chalcédienne lui paraissait une solide alliance destinée à apporter la paix.

« Et toi l’alevin ? Qu’est-ce que t’en penses, on t’entend pas beaucoup »

Le surnom qu’on lui avait attribué le tira de sa rêverie, un alevin c’était un très jeune et petit poisson de rivière. C’était ce qu’il était en vérité, un tout petit poisson d’eau douce, inexpérimenté, au milieu d’un ban de loup de mer :

« Moi ? Et bien… » la bière qu’il avait ingurgité se rappela soudainement a son bon souvenir. Ses sens émoussés ne retiendraient rien derrière ses lèvres descellées par l’alcool « moi j’aime mon roi, et je pense qu’il aime sa femme, l’ancienne comme la nouvelle. » les mines renfrognées en face de lui auraient dû le prévenir, mais la jeunesse enivrée ne souffrant d’aucune logique ni d’aucune peur, il continua « On est pas assez doués en mer pour combattre les Chalcédiens, et les Lonvoyant dont les seuls à pouvoir nous trouver une solution, même si on pense pouvoir faire mieux, c’est eux qui nous sauveront. »

Un poing en face de lui fusa, refusant l’insulte qu’il avait proféré par mégarde, et s’écrasa avec une force incroyable sur le coin de sa mâchoire et le propulsa au pied de la table. Le coup lui avait fait saigner les gencives, et ce fut pitoyablement qu’il hurla de douleur en se tenant la bouche. Curieusement, tout ce qu’il parvint à penser et articuler ce fut

« Mais, vous n’aimez pas notre roi ? »
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeDim 13 Déc - 17:08

Dé 1 : nombre de gardes avec lequel Hobes boit un coup dans la taverne : de 1 à 6.

Dé 2 : nombre de chopes de bière qu'Hobes a déjà bues : de 1 à 6.
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeDim 13 Déc - 17:08

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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeDim 13 Déc - 17:34

Hobes traînait autant que possible avec les gardes du château. Non pas que ceux-ci raffolent de sa compagnie, ni lui de la leur, mais ils les considérait comme ses camarades : il devait apprendre de leurs manières et de leurs talents de soldats, puisqu'il se destinait à cette voie. Après leur service, le jeune Chalcédien avait donc suivi les trois d'entre eux qui se montraient le moins méprisants à son égard jusqu'à la taverne où ils avaient prévu de passer le reste de la soirée. Une taverne du port où les trois gardes étaient visiblement habitués. Le patron les avait salués par leur nom mais les avait placés tout au fond, dans un coin mal éclairé, parce que la maréchaussée, c'était pas bon pour le commerce !

Trois chopes plus tard, Hobes s'efforçait de se faire oublier. Il tentait d'esquiver les questions indiscrètes et de boire le plus lentement possible, mais plus il buvait, plus il était difficile de contrôler les rares mots qui sortaient de sa bouche. Il était terrifié que ses compagnons apprennent qu'il n'avait jamais "trempé son poisson dans la mer", et ne tentent de l'acoquiner avec l'une des professionnelles de l'établissement, ce dont Hobes n'avait ni l'envie ni les moyens, eussent-elles été les plus belles sirènes. Se tenant en retrait de la conversation, le jeune homme laissait traîner ses yeux et ses oreilles, et tout le monde sait qu'il n'existe rien de moins discret qu'un poissonnier.

Hobes entendit donc toute la conversation, deux tablées plus loin, et sentit son sang s'échauffer. Pourtant, il n'était pas particulièrement fondu de Vainqueur Loinvoyant, avait l'habitude des obscénités et des offenses envers son peuple.
Chiens galeux de Chalcédiens.
Dans la bouche de ces moins que rien, l'insulte laissait un goût amer, à moins que ce ne soit la bière ? Ses cuisses et ses doigts commençaient à le picoter. Plus soûl, il se serait jeté à la tête des poissonniers, mais au seuil de l'ivresse, il doutait que ses camarades le suivent au nom de l'honneur de Chalcèdes.

Ce fut sans lui que fusa le premier coup. Un jeune homme d'à peu près son âge, bien que mieux bâti, s'écrasa par terre, l'air surpris. Hobes n'avait pas eu le temps de réfléchir, qu'il se trouvait déjà debout à ses côtés devant la table des poissonniers.
- Ouais, vous n'aimez pas notre Roi ?! gueula-t-il, dans l'espoir que les gardes l'entendent et se révoltent.
- Mais qu'est-ce que vous aimez, à part racler les poissons et sucer les moules ?! s'enflamma-t-il.


Lancer de dé : les trois gardes rejoignent Hobes (dé pair) ou restent à leur table en regardant la scène avec intérêt (dé impair).
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeDim 13 Déc - 17:34

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Atre Pierrefendue

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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeDim 13 Déc - 18:47

Décidément, c’était la soirée des premières fois.
Le coup de poing l’avait cueilli à la mâchoire et l’avait allongé sur le sol crasseux de la taverne. De là où il se trouvait, il eu à peine le temps de voir la tripotée de soldats attablée non loin de jeter dans la mêlée. Les bottes et les matraques fusaient, même si la soldatesque était moins nombreuse, ils étaient armés et les poissonniers étaient profondément avinés. L’issue de la rixe était évidente, mais pris en flagrant délit d’outrage, les ouvriers vendraient cher leurs peaux ; leurs mains couturées de cicatrices cherchaient les bouteilles et les cruchons pour les briser et se servir des tessons. Ils étaient tous visiblement habitués des bagarres d’ivrognes.

Six-doigts était le plus agressif, fou de rage, il était muni d’un tabouret en guise de masse et en dardait ses adversaires. Ça allait mal tourner, c’était certain.

Âtre était toujours étendu sur le plancher, les sens embués par l’alcool et la douleur, mais l’humiliation finit par le réveiller. Si il restait du côté des poissonniers, ils étaient six, si il rejoignait les autres ils seraient cinq contre cinq. Même si il voulait avoir de bonnes relations avec ses « collègues », il avait sans doute manqué l’occasion, autant se mettre du côté de ceux qui l’avait défendu, volontairement ou non. Fort du courage que lui insuffla sa décision, le jeune se releva de toute sa hauteur, comme s’il tentait de se grandir. Cette attitude animal visait à le faire paraître plus impressionnant qu’il ne l’était, mais elle eu surtout pour effet de détendre ses muscles et de le tenir prêt à agir.
Tous se regardaient en chien de faïence, la tension meurtrière était palpable entre les deux groupes. Si Âtre se décidait à agir en premier contre les marins retords, il aurait peut être l’effet de surprise pour lui. Ses « amis » ne semblaient pas vraiment faire attention à lui depuis qu’il s’était effondré. Autant profiter de ce dédain. Même s’il ne s’était jamais battu avec ses semblable, il avait bataillé avec un ours avec un couteau de ceinture, et ses joutes amical avec Croc, son glouton compagnon de lien, il avait apprit à lutter comme une bête.

Souple, silencieux, il se jeta sur Six-doigts.


Lancé de dés a six faces : 1/2 - Âtre réussit à surprendre Six doigts en lui attrapant la gorge et le combat bascule en la faveur des gardes.
3/4 - Âtre ne réussit pas à surprendre Six doigts et se fait entailler le cuir chevelu à coup de tesson, le combat bascule en la faveur des poissonniers.
5/6 - Âtre réussit à surprendre Six doigts mais en lui attrapant la gorge il le propulse dans la foule de l'auberge et provoque une rixe générale.


Dernière édition par Atre Pierrefendue le Dim 13 Déc - 18:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeDim 13 Déc - 18:47

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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeJeu 17 Déc - 16:24

Déjà l'astre solaire projetait sur l'horizon ses derniers rayons rougeoyants, que Fortune fit le triste constat qu'il n'avait encore rien fait de sa journée.

Il avait passé la nuit précédente à jouer sa petite fortune du moment aux dés à une tablée de lascars pas plus riches que lui. Comme lui, personne n'était attendu ou que ce soit, le lendemain. Ils avaient donc joué jusqu'aux premières lueurs de l'aube. Fortune était resté jusqu'au bout, c'est à dire bien longtemps après avoir dut quitter la partie faute de mise à engager. Cette fois, les dés n'avaient pas été de son coté, comme souvent d’ailleurs... Mais qui pouvaient s'enorgueillir d'une chance permanente,  hein? Mis à part les tricheurs, et les cocus!
Il était venu pour jouer, ainsi le fait d'avoir perdu n'entachait en rien le plaisir qu'il avait prit à savourer sa soirée. L'argent qu'il avait perdu ne représentait guère qu'une ou deux journées avec le gîte et le couvert assuré... autant dire pas grand chose. Il était venu pour jouer, il avait donc parfaitement accepté, au moment de rejoindre la table, qu'il allait probablement tout perdre ce soir.
Il avait quand même assisté jusqu'à la fin, comme il le faisait à chaque fois au spectacle de la partie, gardant l’œil sur son tas de piécettes perdues, qui continuait à circuler sur la table, au gré des réussites, des uns et des autres. Il restait, comme chacun, parce que l'issue de parties comme celle-ci pouvait réserver des surprises de dernière minutes!
Vous comprendrez aisément que lorsque cinq individus du genre de Fortune engagent leurs minuscules ressources, "entre amis",  il vaut bien mieux qu'à la fin personne ne rafle l'ensemble des mises tout seul. Une victoire solitaire introduit, au moment de se dire au revoir, un rapport de force à quatre contre un, qui la plupart du temps tourne au drame pour l'heureux vainqueur... Et il n'est alors pas rare qu'au final, même les perdants suffisamment malins et/ou habiles récupèrent leurs mises de départ, et parfois plus!
Mais ce soir là, Gros et Carpette avaient été en veine et avaient rapidement  gérer  leur jeu de manière prudente, pour grappiller dans le trésor adverse, sans trop risquer le leur. Les autres repérèrent rapidement le manège et passèrent la fin de la nuit à railler le duo de vainqueurs, sur leur manière de jouer digne de la plus émotive des jouvencelles, qui en disait long, au final, sur la taille de leur pénis.
Cette fois là donc, pas de surprises: Carpette et Gros encaissèrent avec mépris les insultes et les gains, et chacun rejoint ses pénates à l'heure ou le quartier des entrepôts commence à grouiller de l'activité fébrile des journaliers venus tenter leur chance à l'embauche du matin.
Fortune était épuisé et n'aspirait plus qu'à profiter de quelques heures de sommeil. Sa bourse était vide, il n'avait pour le moment aucun plan pour la remplir, mais ce constat tellement familier avait quelque chose de rassurant, et la question fut reléguée à plus tard.
Gifle, elle avait bien dormi. Elle avait passé la nuit blottie contre le cou de Fortune, puis s'était trouvé un perchoir près de la fenêtre entre-ouverte lorsque l'air autour de la table était devenu trop irrespirable. Elle volait donc joyeusement à ses occupations matinales de jeune femelle corvidé, pendant que son compagnon de lien se trainait misérablement, tout à ses laborieuses réflexions embrumées, pour décider ou il irait dormir. Vu l'heure, et son état qui devait laisser de vilaines séquelles  sur sa face, il opta rapidement pour une de ses retraites,  située non loin et perchée à bonne distance du sol, sous la jonctions de deux pans de toitures. La planque avait l'avantage d’être absolument invisible du sol, ou des fenêtres environnantes. C'est évidement Gifle qui l'avait trouvé. L'accès en était tarabiscoté, mais pas franchement compliqué. Ce jour pourtant, Fortune éprouva les plus grandes difficultés à arriver en haut. Il se laissa allé sur le tas de couverture qui formait un couchage, et après avoir partagé une dernière pensée avec Gifle, il s'endormit lourdement.

La journée était bien avancée lorsqu'il émergea nauséeux de son sommeil narcotique. Il chercha Gifle mentalement, et lui exprima de la gratitude en croquant dans la pomme piqueté et en empochant le quignon de pain lui aussi bien entamé par un bec vorace, qu'il trouva près de lui.
La Corneille débordait d'excitation, et les pensées qu'elle renvoya charriaient des sensations de  corps et d'ardents contacts intimes. Fortune se ferma instantanément à sa compagne de lien. Il n'aimait pas partager cet aspect là de leur vie.
Il dégringola de son perchoir, et se fondit dans la masse des passants de la rue. Il se laissa dériver un moment, au gré d'un sourire échangé, d'une belle courbe de hanches, ou d'un parfum sucré.
Une gamine à la tignasse rouge et pleine de nœuds lui fit penser à Aimée. Il sentit son cœur accélérer un peu, et sa démarche se faire plus sautillante. Il sourit puis se réprimanda intérieurement. La question de ses sentiments n'avait pas sa place dans cette étrange et encore nouvelle relation. La reine servante avait bien évidemment ses raisons pour s'accoquiner avec un gars de son genre, et toutes les questions qu'elle lui posait à chacune de leurs rencontres servaient forcément de supérieur dessein, qui dépassaient Fortune. Mais au final, il s'en foutait complètement. Tout comme de son titre d'ailleurs. Le seul fait de passer du temps avec elle lui suffisait.

Ses pensives déambulations l'avaient conduit aux ruelles animées de Bas de Bourg.  Avant de s'engager dans la rue principale bordée des tavernes  puantes et bruyantes, Fortune s'accroupis pour ramasser une bonne poignée de petits cailloux dont il remplit sa bourse, avant de la fixer à sa taille, de manière à ce qu'elle soit suffisamment visible, mais pas trop non plus! Il passa les mains sur sa tête, plus pour chasser brindilles et duvet qui s'accrochaient dans ses courts cheveux, que pour se recoiffer vraiment, il tira sur ses guenilles pour faire disparaitre les plis, et s'engagea tête haute et sourire au coin des lèvres dans la masse rougeaude et rigolarde des badauds et des fêtards.

Il passa devant les deux premiers établissements, noirs de monde, et s’arrêta à la porte du troisième, tout aussi bondé.  Il tendit son Vif à la recherche de Gifle, et lui transmis ce qu'il voyait de l'enseigne: un gros poisson dont la corne était couverte de métal. La corneille n'accorda que peu d'attention au message de Fortune, en revanche, elle renvoya une image peu flatteuse de lui à quatre pattes dans la boue vomissant tripes et boyaux, accompagné d'un fort sentiment de dégoût.
Fortune encaissa la gifle, rumina sa honte juste le temps de se faire à lui même un nouveau serment qu'il n'honorerait pas, et rentra dans l'auberge.
Il connaissait les lieux, un vieil établissement tenu par la même famille depuis des dizaines d'années, dans lequel on pouvait croiser toute sorte de personnes très différentes. C'est cet hétérogénéité de la clientèle qui avait convaincu Fortune de rentrer ici: elle offrait une plus large palette d'opportunité, pour ce qu'il était venu faire...

A l'intérieur,  l'ambiance était déjà bien animée. Un peu partout, on braillait des chansons paillardes, ou à boire. La salle était pleine, et circuler à l'intérieur obligeait à jouer des coudes, des épaules et des hanches... Les serveuses, pulpeuses pour la plupart naviguaient, plateaux chargés tenus hauts au dessus des têtes,  dans cette marée humaine avec une grâce incroyable.

En baladant sur la salle un large regard circulaire, Fortune croisa le regard de Bride. Il échangea un clin d’œil avec le petit bonhomme chauve et grassouillet qui devait avoir une dizaine d'années de plus que lui, et qu'il connaissait depuis toujours. Bride était "un grand" dans la rue, lorsque Fortune y fit ses premiers pas. Bride avait transmit des choses aux petits, des valeurs il appelait ça. Et pour le coup, il les incarnait vraiment les "valeurs" dont il parlait. Ça  faisait de lui une personne de confiance, modérée, juste, et sur qui on pouvait vraiment compter.
Bride était là pour la même chose que Fortune, les deux le savaient. Pour autant il n'y avait ni animosité ni concurrence dans le clin d’œil qui s'était échangé. Simplement une marque de respect, et des vœux de réussite, pour la suite.
Continuant à survoler la salle du regard, il repéra des tables de marchands, des marins de Cerf et d'ailleurs. Il reconnu Miel, une jeune prostituée qui était arrivée en ville depuis peu. Elle se frottait langoureusement sur un gros bonhomme plutôt bien habillé, qui semblait perdu dans la contemplation de son vertigineux décolleté. Comme Fortune s'approchait du comptoir, elle le reconnu à son tour, et sans cesser de faire onduler sa généreuse poitrine sous le nez du bonhomme, elle lui décrocha un sourire coquin.  
"Tu as parlé de moi à ta mère?" lui susurra-t-elle lorsqu'il fut à sa hauteur.
Fortune n'eut pas le temps de réfléchir à la réponse qu'il sentit sur lui le poids d'un regard implacable. A dix pas, un type large comme une barrique dardait sur lui des petits yeux noirs et  haineux en faisant jouer les muscles de ses bras. Fortune fit un pas en arrière, relevant les mains devant lui comme si il était pris sur le fait en train de voler quelque chose, et recula en baissant les yeux.
Ce n'était vraiment pas le moment de s'embrouiller avec le réseau, sa mère cette fois ne lui pardonnerait pas.
Il oublia donc sur le champ la délicieuse Miel, et reporta son attention sur l'objet de sa présence.

Finissant son tour de salle, il sentit plus qu'il ne vit la tablée des racleurs de poissons, dont cette grande gueule de Six-doigts était en train d'assurer l'animation en racontant comme toujours les mêmes conneries. Il avait l'air ce soir particulièrement en forme.
Plus loin, quatre types à la mine patibulaire  enchainaient les chopes. Malgré leurs efforts pour se fondre dans la masse, Fortune reconnus aisément à la coiffure les Gardes du château en permission, sortis saouler la dernière recrue.  Il enregistra mentalement les visages, et le niveau d'ébriété de chacun. Cette présence le dérangeait, mais il allait falloir faire avec.
Une fois la phase de repérage terminée, Fortune sembla pris d'un vertige, et dut mettre un genou à terre, apparemment le temps de se ressaisir. Dans la salle bondée et braillarde, la manœuvre passa évidemment totalement inaperçue, et Fortune  pris son temps pour repérer sous les pans de chemises, et autour de la taille des clients, les bourses les plus remplies.
La courte et fine lame aiguisée comme un rasoir qui servait à trancher les cordons glissait entre ses doigt lorsqu'il vit un gars de la table des gratteur de poissons s'étaler lourdement au sol, devant lui. Une bagarre éclata.
Se redressant, il vit Six-doigts qui brandissait un tabouret devant les gardes qui semblaient vouloir en découdre...
Les propos que le vieil alcoolique avait dut tenir toute la soirée avaient forcément fini par en énerver quelques uns.
Une idée commençait à se frayer un chemin dans l'esprit de Fortune lorsque un doigt s'enfonça dans ses côtes et le visage rondouillard de Bride apparut tout contre le sien. Il était illuminé d'un sourire de gamin et ses yeux pétillaient de malice lorsqu'il verrouilla le regard de Fortune. En quelques haussements de sourcils, et coups de têtes à gauche et à droite, Fortune compris le plan. En fait, non, il s'en souvint. Le genre de plans dont ce genre de gars ont forcément déjà longuement discuté. Bride exultait, parce ce que ce soir, les conditions étaient enfin réunies!!
Ils prirent position chacun d'un coté du large cercle des clients qui se pressaient autour de la rixe.
Fortune abaissa son centre de gravité, rentra la tête dans les épaules et ouvrit très grands ses bras.
Au moment ou Bride, dans la même position à l'autre bout du cercle commença à hurler d'une voie puissante ..."Pour Le Roi!!"...Fortune envoya toute sa masse dans une furieuse poussée en avant embarquant le plus de monde possible devant lui en hurlant: Mort au Roi!!

L'âme humaine étant ce qu'elle est, et l'alcool l'aidant bien souvent à se révéler pire encore, il arriva ce qui ne pouvait qu'arriver... La situation explosa en bagarre générale.

Pour Fortune, la journée de travail venait de commencer.
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeSam 19 Déc - 21:35

Les gardes prenaient l'avantage sur les poissonniers, ce qui annonçait une prompte résolution dans les cachots du château, lorsque, sans qu'on comprisse trop comment, les badauds du tripot se jetèrent dans la bataille. Alors il ne fut plus possible de distinguer l'ami de l'ennemi, et la bataille vira au chaos.

Encouragé par l'alcool et l'adrénaline, Hobes donnait partout des coups désordonnés. Le jeune homme savait manier l'arc et l'épée, mais au corps à corps il ne valait pas mieux que n'importe quel jeunot, et ne s'en tirait que par son agilité et son obstination, habitué qu'il était d'encaisser. La confusion jouait en sa faveur, lui opposant des morceaux de corps plutôt qu'un véritable adversaire, jusqu'à ce qu'il se trouve étroitement emmêlé avec... (dé 1)... qui le frappa avec... (dé 2)... jusqu'à ce qu'Hobes... (dé 3).

Dé 1 :
1- Hobes
2- Six Doigts
3- Fortune
4- Bride
5- Le tavernier
6- Une prostituée

Dé 2 :
1- Son poing
2- Un tabouret
3- Une chope
4- Un bougeoir
5- Un poisson
6- Un tesson

Dé 3 :
1- Pisse le sang.
2- Vomisse.
3- S'évanouisse.
4- Rende les coups.
5- Prenne le dessus.
6- Eclate de rire.

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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeSam 19 Déc - 21:35

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Atre Pierrefendue

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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeDim 20 Déc - 18:31

Jusqu’ici, il ne s’était jamais vraiment rendu compte du chaos que gênerait une bagarre générale. Oh, dans les histoires de jeunesse de son père il y avait bien eu quelques anecdotes sur des faits similaires, mais rien ne l’avait préparé à autant de violence. Même les combats qu’il avait mené avec Croc contre de plus grands animaux avaient une part de rationalité, là ce n’était en rien comparable.
Lorsqu’il avait bondit sur Six-doigts et que sa main avait enserré sa pomme d’Adam, le poids qu’il avait imprimé dans son mouvement les avaient fait tout les deux basculer. En chutant lourdement en arrière, le vieux poissonniers se frappa l’arrière du crâne sur le sol de chêne massif et élimé ; le bruit avait été terrible, sourd et trop sonore à la fois… mais il n’eut pas le temps d’être horrifié ou surpris de la facilité avec laquelle son adversaire s’était « retiré de la partie », quelqu’un quelque part dans la taverne avait hurlé et la rixe prit soudain une tournure dramatique. Partout les cris retentissaient, les meubles volaient comme autant de projectiles meurtriers dans les mains des soulards, l’atmosphère déjà saturée par l’odeur de transpiration s’alourdissait de celle, plus dérangeante encore, du sang des blessés. Pendant qu’il s’agitait férocement en tous sens pour défendre aussi bien son honneur que sa vie, Âtre ne pensait pas, il ne sentait pas les chaires qu’il meurtrissait à grand coup de poing, ne pensait pas aux hommes qu’il laissait peut être lourdement injuriés et qui paieraient plus tard les pots cassés… non, il était jeune, en pleine possession de ses moyens, et si la rage l’aveuglait elle l’avait aussi débarrassé des effets de l’alcool.

Progressivement, un vide s’était créé autour de lui. Ses moulinets furieux et désordonnés avaient étalé plusieurs bagarreurs et lui laissaient le champ libre sur une scène rocambolesque : le jeune garde qui s’était dressé lors de son altercation à table était en mauvaise posture, La foule l’avait poussé dans les bras d’une solide fille de joie qui lui martelait le crâne à grand coup de chope. L’homme d'arme manifestement inconscient pendait mollement dans la poigne de la grande femme qui se faisait, semblait-il, un plaisir de participer à la rixe d’une manière ou d’une autre. L’aspect injuste de la situation apparut alors à Âtre comme intolérable, que la brute en question soit une femme ne faisait que lui rendre la chose plus abjecte encore… Plus menaçant que jamais, il fondit sur sa nouvelle proie et, en deux enjambées Il fut sur elle :

« Lâche cet homme, il est inconscient, tu n’as aucun honneur. » il saisit rudement la prostituée aux poignets et la secoua, celle-ci lâcha sa prise et poussant un hoquet de terreur mêlé de douleur, elle aurait de belles marques d’ici quelques heures, mais sans doute les méritait-elle « Restes parmi tes semblables, tu ne vaux pas mieux qu’eux. »

Le jeune garde qu’il avait tiré des griffes de la harpie paillarde n’était pas au mieux de sa forme : là où la chope avait frappé à plusieurs reprises, il y avait déjà de belles traces de bleus en forme du tranchant du récipient, une plaie peu profonde mais très large inondait son visage de sang, il était en vie mais il aurait très mal le lendemain. En le chargeant sur son épaule, il dut donner plusieurs coups de pieds aux gens autour de lui qui continuaient à se battre, le tumulte durerait certainement encore des longues minutes avant qu’un nouveau groupe de garde n’y mette fin… il fallait sortir le blessé d’ici, lui faire prendre l’air, vérifier si ce qu’il avait été grave ou non, ça c’était sensé, plus que toutes les atrocités qui se déroulaient ici ce soir. Le soldat avait été le seul à réagir quand Six-doigts l’avait étalé de tout son long, rien que pour ça il lui semblait juste de le sortir de ce mauvais pas.
Par chance, ou parce qu’il présentait un spectacle épouvantable, on le laissa se frayer un chemin jusqu’à la porte et il put sortir avec son étrange paquet sans trop de problème. Bâti comme il l’était, Âtre n’avait aucun mal à transporter le jeune homme sur son épaule, mais la bagarre lui avait laissé plusieurs côtes douloureuses, et il ne voulait pas aller trop loin, aussi se contenta t-il de tourner au coin de la rue et de déposer son compagnon d’infortune au sol.

En se baissant pour positionner le corps inanimé, il croisa son reflet dans une flaque d’eau et se figea : il était couvert de sang, visiblement pas du sien, ses cheveux en bataille lui donnaient un air féroce et l’éclat enfiévré du combat brillait encore dans ses yeux. Il avait l’air d’un fou, de l’un de ces guerriers sanguinaires dont parles les légendes, ou de Croc.

Parce que tu as l’air fort mon frère. Tu as vaincu ce soir, je suis fier.

Ragaillardi par l'incursion du glouton dans son esprit, il prit soudain conscience que c’était son énergie dévastatrice qui l’avait submergé pendant la bataille, et que c’était sa puissance et son courage qui lui avait donné la force de se relever. Comme Âtre l’avait sauvé de l’ours qui l’avait attaqué dans la forêt, il lui avait permis de secourir le jeune homme évanouie des griffes du combat qui aurait pu lui coûter la vie.
En relevant légèrement le buste du garde, il lui palpa précautionneusement quelques points clés, rien ne semblait cassé ou gonflé, il avait sans doute prit un mauvais coup sur la tête mais avec un peu de chance ce n’était pas si grave… Il fallait qu’il se réveille pour en savoir plus. En posant sa main sur l’épaule de son « patient », il aperçu l’état de ses phalanges, ses jointures ensanglantées témoignaient parfaitement du déchaînement auquel il s’était abaissé. En secouant doucement l’homme assit à même le sol, il tenta d’avoir l’air avenant malgré son apparence :

« Monsieur ? »
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeMar 29 Déc - 18:36

Les choses s'étaient déroulées à la perfection! La clientèle de la taverne avait répondu à l'invitation que Bride et Fortune lui avait proposé, bien au delà de ce à quoi ils s'étaient attendu.
Le chaos était vite devenu total, et les deux lascars avaient procédé à leur moisson de bourses par succession de mouvement rapides et précis, à la périphérie de la presse qui cognait sur tout ce qui bougeait, sans distinction d'age ou de sexe.
Bien sur, Fortune prit-il quelques coups, mais il ne perdit pas de temps à essayer de les  rendre. Bride et lui étaient immunisés à la fièvre qui s'était emparée de tous les autres:  la folie de l’Allégeance!!

Lorsque sa récolte fut satisfaisante, et conscient que la Garde, en fonction cette fois, n'allait pas tarder à rappliquer, Fortune entreprit de se replier discrètement.
Telle une anguille, il se faufila entre les tables et les baffes pour rejoindre rapidement la sortie, vers laquelle commençaient à converger les plus lucides, et les moins costaux des clients.

Dès qu'il eut franchit l'huis, il avala avec gourmandise une grande bouffée de l'air frais de la nuit, qui apaisa les palpitations de son cœur, et éclaircie son esprit. S'éloignant de l'établissement qui rugissait encore de cris et de mobilier fracassé, il balaya la rue du regard.
Non loin, Fortune reconnu le  gratteur de poisson qui avait reçut le premier coup de poing. Il était accroupis au sol, au coté du jeune garde qui s'était levé pour le défendre, et qui semblait lui en mauvais état.
Bride filait ventre à terre en serrant contre lui une masse qu'il avait l'air de protéger comme s'il s'agissait d'un bébé.
Il ralentit en apercevant Fortune et obliqua vers lui en lui décrochant le plus large sourire que sa face devait être capable de produire! D'un mouvement de tête il désigna les deux jeunes hommes au sol, et fronçant les sourcils, il remis à Fortune deux bourses biens remplies en hochant la tête d'un air entendu.  Il attendit sans lâcher Fortune des yeux que celui-ci acquiesce à son injonction, et une fois rassuré, il déguerpit aussi tôt.

Fortune cala sa récolte avec précaution dans un replis de sa chemise qu'il serra dans sa ceinture, et s'approcha des deux jeunes hommes qui, il devait le reconnaitre,étaient les principaux artisans de sa bonne fortune du jour!
Arrivé à la hauteur du poissonnier, il s'accroupit à distance raisonnable, semblant porter son attention sur le  garde encore inconscient.
"-Ça va aller, pour lui? " demanda-t-il au jeune homme dont la mâchoire commençait à prendre une teinte bleutée.  "Sale soirée, hein?"
Sans attendre de réponse, il se relava, et déposa quatre bourses replètes devant le jeune homme accroupis.
"-Histoire de se remettre..." lâcha-t-il avec un clin d’œil, avant de reprendre sa route, en direction des quais.
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeMer 30 Déc - 18:18

Complètement vaseux, Hobes ouvrit les yeux et vit rouge, mais juste à cause du sang qui coulait dedans. Chaque centimètre carré de son visage lui faisait mal. Le type qui le soutenait était aussi couvert de sang, avec ses cheveux ébouriffés et ses yeux luisants, on aurait dit une bête. Hobes ne le reconnut pas tout de suite, et eut un mouvement de recul.

- T'es qui toi ? lança-t-il en Chalcédien, sans s'en apercevoir.
- Ah oui c'est toi, reprit-il avec ses esprits, dans la langue des Duchés. C'est toi qui m'a tiré de là ? A quoi je ressemble ? Putain, j'ai mal, la putain !
Hobes se tenait désormais assis tout seul, et se pencha pour cracher. Le glaviot était rougeaud mais sous ses doigts, il semblait sentir toutes ses dents.

Ses yeux se posèrent sur les bourses, posées là dans la poussière comme des oiseaux tombés du nid.
- C'est quoi ça ? s'étonna-t-il, oubliant un instant ses douleurs.
Hobes tâta ses cuisses et sa ceinture, il semblait n'avoir rien de cassé, mais il n'avait plus sa bourse. Pour ce qu'elle contenait... Sa dague était encore en place, il regretta de ne l'avoir pas plantée dans l'un des énormes seins de la pute qui l'avait amoché, mais au fond, Hobes savait qu'il n'en aurait pas été capable. Il n'était pas un assassin, ni...

- Je ne suis pas un voleur, dit-il, farouche, mais il ne put s'empêcher de tendre la main pour ouvrir la première bourse.


A l'intérieur...
1-2 Une maigre somme, de quoi s'offrir une bière.
3-4 Une jolie somme, de quoi s'offrir une fille.
5-6 Une belle somme, de quoi s'offrir un cheval.
7 Des osselets.
8 Des cailloux.
9 Une amulette bizarre.
10 Au choix d'Âtre.
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeMer 30 Déc - 18:18

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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeLun 22 Fév - 23:22

Murmure soupira en devinant l’adresse sur laquelle Opin et Barou avait jetés leur dévolu. S' il avait su que cela se terminerait à l’Espadon Ferré, il aurait ignoré l’invitation. Aux trois gardes s’était joint Hobes.  Ombrin avait été surpris en découvrant le jeune homme exprimer sa volonté de revêtir l’uniforme des gardes et c’est justement sa présence qui défendit le soldat de faire demi tour, on abandonne pas les bleues dans des traquenards pareils.
La taverne étant remplis à bloc, le soldat jugea préférable de laisser Braise à l'extérieur, la chienne exprima son mécontentement par de petits gémissements aigus mais finit par accepter la situation et s’allongea contre la façade du bâtiment.
Le petit groupe s'installa à une table reculée d’où ils ne pouvaient pas être vue par les clients pénétrant la taverne. L’odeur de poisson, les hurlements des ivrognes et les pleurs silencieux de sa chienne qui ne quittait pas son esprit le rendait nerveux si bien que ses camarades entamaient déjà leur troisième tournés lorsque que Murmure finissait à peine sa première chope. Il écoutait d’une oreille la conversation animée de ses collègues, répondant à leurs interpellations par de discrets mouvements de tête et écoutait les conversations des tables voisines de l’autre. Il scrutait la salle attentivement et ne manqua pas de remarquer les regards discrets de certains clients à l’air louche.
 Son attention se ramena finalement vers une table un peu plus loin de laquelle s’éleva une jeune voix articulée, annonçant quelques mots en faveur de la royauté. Murmure se redressa. Quand il souhaite commencer une rixe il ne lui suffit généralement que de trois mots en faveur des Loinvoyant. Ce que le gamin avait lâché suffirait à commencer une bagarre générale. Il s'apprêtait donc à inviter ses camarades à laisser le compte sur la table et à  quitter les lieux lorsque le coup de poing jaillit et vint faire taire le profane. Pendant un instant il oublia que sa tablée possédait elle aussi son propre rookie et il se leva une seconde trop tard à temps pour retenir Hobes. La punition pour ramener la jeune recrue au château avec un couteau retourné dans l’estomac suite à une rixe dans une taverne irait sans doute au-delà de la semaine de corvées. Les altercations verbales entre gardes et ouvreurs de poisson devinrent immédiatement physiques et les spectateurs semblaient prêt à entrer dans la mêlée d’un instant à l’autre. Aussi Ombrin traça la route la plus directe jusqu’à la sortie et se jeta pour saisir le Chalcédien par le col et le sortir de là. Son plan ne fit guère long feu. Un tabouret frôla sa tempe avant d'exécuter une splendide courbe aérienne s'abattant sur le soldat, menaçant de lui fracasser le crâne. Murmure encaissa le choc sur son épaule et avant bras, il répondit à l’agression d’un poing dans le ventre de son assaillant qui ne manqua pas de s’étaler à terre et vomir ses tripes. Déjà la lame d’un couteau mal aiguisé venait racler son pourpoints. Hobes n’était déjà plus à porté de main, la foule l’avait jeté entre les bras d’une prostituée qui lui réglait son compte à coup de chope. Voyant Barou non loin du jeune homme, Ombrin jugea ne plus être responsable du cadet et parvint à sortir de la taverne intacte au-delà d’une entaille à l’oreille droite qui saignait abondamment, comme se le doit une entaille à l’oreille. Il jura en sentant le liquide chaud lui descendre la nuque et se dirigea vers le côté moins éclairé de la façade où il avait laissé Braise plus tôt dans la soirée. La chienne rongeait un des piliers du bâtiments et fit preuve de beaucoup de contrôle pour ne pas se jeter sur son maître, sa queue touffue déchaînée soulevant la poussière du sol. Murmure s’était accroupis près d’elle et s'apprêtait à lui faire signe de le suivre lorsqu’il aperçut le jeune écailleur de poisson sortir de la taverne, Hobes à l’épaule. Il furent suivis de peu par un voleur à la tire qui abandonna une partie de son butin à leurs pieds.
La recrue reprenait conscience lorsque Murmure se redressait pour aller à leurs rencontres. Des hurlements s’échappaient encore de l’espadon ferré.

il serait peut être bien d’aller prévenir les gardes les plus proches


cogita Murmure.

Mais il était las et son oreille ouverte avait besoin d’être pensée, sans quoi, à ce rythme, il allait finir par se vider de son sang. Il aurait voulu presser la plaie de sa main mais son épaule le lançait si bien qu’il abandonna et laissa le liquide imprégner ses vêtements. Il se dirigea donc vers le Chalcidiens et d’un léger coup de botte, le soma de lâcher cette bourse qui ne lui appartenait pas et lui fit signe de retourner au château. Murmure ajouta un hochement de tête en direction de l’inconnu, une sorte de:

“C’était con ce que tu as fais, mais merci de sortir celui là de cette galère”


Dernière édition par Murmure Ombrin le Mer 24 Fév - 18:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeMar 23 Fév - 19:51

Hobes compta les fines piécettes de bronze sous ses doigts. Il n'avait pas eu le temps d'être déçu qu'une botte vint écarter sa main de la bourse. Le Chalcédien leva les yeux pour découvrir Murmure, celui des trois gardes qu'il aimait le plus, même s'il causait encore moins que lui, et que visiblement, c'était un rabat joie.

- Aïe-euh ! protesta Hobes à retardement, bien que le coup de botte n'ait pas suscité la moindre sensation, son visage meurtri accaparant toute la douleur.
Murmure aussi était blessé, à l'oreille. Hobes le vit quand le garde hocha la tête en direction du château, comme pour lui signifier de rentrer. Coucouche panier. Il se prenait pour qui, pour sa mère ?

En signe de rébellion, le Chalcédien tendit à nouveau la main vers la bourse et l'empocha ostensiblement. De toute façon, il y avait aussi peu de piécettes que dans celle qu'on lui avait tirée. Donc c'était pas vraiment du vol. Et puis malgré ses coups de chopes, Hobes n'avait pas envie de rentrer coucouche panier. Il venait de se faire un nouvel ami, ou du moins, il avait un gars à remercier.

- Lui, c'est Ombrin, dit-il à l'attention du jeune poissonnier. Toujours prêt à se prendre des coups pour Vainqueur Loinvoyant, ou n'importe qui d'autre, pour montrer ses belles cicatrices aux dames, persiffla-t-il, avant de lever vers celui qu'il considérait - sans doute à tord - comme son camarade, un sourire narquois.


HRP : Continuons ensemble en attendant/espérant qu'Âtre revienne ! Petite info : Hobes n'est pas garde mais aspirant garde, il ne porte donc pas l'uniforme.
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeMar 23 Fév - 20:50

HRP: J'ai tiré à pile ou face, j'arrivais pas à trouver l'info exacte xD

- Aïe-euh !

Le regard de Murmure se posa à nouveau sur Hobes qui, loin de suivre ses recommandations, empocha les quelques piécettes de la bourse dérobée. Le soldat était confus, voyez-vous, depuis sa petite enfance on lui avait inculqué qu’il valait mieux crever de faim que de voler. Cela étant, voler un riche commerçant ou un noble pouvait être considéré comme une sorte d’emprunt, étant donné que, une fois les difficultés financiers dépassées, l’argent lui retournant un jour sous forme d’achat ou d'impôts. En revanche, voler un pauvre c’est tordu, d’autant plus lorsque l’on a soit même un toit, une paillasse propre et un dîner chaud attendant patiemment dans les cuisines de nul autre que le Roi.
Confus, Murmure plissa les yeux un instant, essayant de trouver une meilleur justification que “Les chalcidiens sont tous des voleurs”, il se rabattit finalement sur le fait que le propriétaire de cette bourse était probablement un ivrogne qui aurait sans doute utilisé ces quelques piécettes pour se faire fondre la cervelle. Au fond, garder la bourse était un acte de bonté et puis de toute façon, en trouver le gardien n’était pas une option.
- Lui, c'est Ombrin, l’intéressé leva les yeux en direction du poissonnier

- Toujours prêt à se prendre des coups pour Vainqueur Loinvoyant, ou n'importe qui d'autre, pour montrer ses belles cicatrices aux dames.

Mais qu’est ce que l’on raconte à mon sujet? pensa le soldat, cachant machinalement sa cicatrice au-dessus de l'œil d’une mèche de cheveux. Le regard narquois du jeune homme le troubla. Pourquoi ne voulait-il pas rentrer au château? S' il ne s’occupait pas rapidement de cette estafilade, celui des deux aurait à savoir faire le paon malgré ses balafres n’était pas Murmure. De toute évidence les deux hommes ne venaient pas du même monde, aussi le soldat décida de suivre le sens du courant. Le petit groupe se trouvait dans l’ombre d’un bâtiment, ils n'attirent pas trop d’attention si bien qu’Ombrin ne jugea pas nécessaire de trouver un autre abri. De sa main valide il défit les trois boutons de son pourpoint, l’enleva avec quelques difficultés et le posa à terre. De la bourse qui pendait à la doublure il tira un mouchoir qu’il tandis à Hobes, tout en indiquant de l’index la région où se trouvait l’entaille.
Il repoussa ensuite les trois bourses dérobées loin du garçon, en direction du jeune poissonnier.
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeDim 28 Fév - 17:57

Plus que le silence obstiné du garde, c'est son geste qui désarçonna le Chalcédien. D'un geste flou, dû à ses perceptions diminuées ou à une certaine gêne, Hobes attrapa le mouchoir que lui tendait Murmure.
- Euh... merci, bredouilla-t-il, en regardant le garde, puis le poissonnier, sans trop savoir auquel des deux il s'adressait.
Hobes appliqua le mouchoir au petit bonheur la chance, sur la partie de son visage qui lui faisait le plus mal. L'obscurité l'empêcha de voir le tissu rougir.

- Et les autres ? demanda-t-il soudain, comme s'il venait de se souvenir de l'existence d'Opin et Barou.
Il s'en voulut de faire le voleur et le fanfaron, tandis que ses compagnons prenaient des coups plus ou moins par leur faute, au poissonnier et à lui. Même si ces gardes n'étaient pas vraiment ses amis, ils étaient presque frères d'armes, pas vrai ?
Murmure n'avait pas eu le temps de répondre (ou plus vraisemblablement, de ne pas répondre) à sa question que sortirent de la taverne...

Dé 1 :
1-2 Six Doigts et ses sbires.
3-4 Miel et la putain à la chope.
5-6 Opin et Barou.

Dé 2 :
1-2 pimpant(e)s.
3-4 amoché(e)s.
5 blessé(s).
6 état grave.

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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeDim 28 Fév - 17:57

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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeDim 28 Fév - 21:29

- Euh… merci.

Bredouilla Hobes à l’intention du vent tout en se débarbouillant tant bien que mal.

Murmure s’était tourné vers la taverne d’où les clients s’échappaient par petites vagues sporadiques, affichant des mines plus ou moins amochés. Contrairement à Murmure, Opin et Barou n’avaient aucune raison de se jeter au milieu du chaos. Ils s’étaient probablement barricadés, le coin de la salle était un emplacement idéal pour monter une défense et le soldat abandonna vite l’idée d’aller leur porter secours.

- Et les autres? S’exclama le Chalcédien

Murmure s'apprêtait à lui faire signe de ne pas s’en faire lorsqu’il aperçut deux femmes s’échapper du bâtiment, avant qu’elles ne pénètrent la pénombre de la rue, il eu le temps de reconnaître l’une d’elle comme étant la fille de joie qui avait jeté son dévolu sur Hobbes. Leurs voix allègres s’élevèrent dans la rue, mais leur démarche, un peu boitillante, trahissait les quelques coups de chopes et de tabourets qu’elles avaient probablement encaissés. Le soldat allait finalement répondre au jeune aspirant lorsque l’une des femmes s’arrêta net et après quelques secondes s’approcha du groupe d’un pas ferme afin de ...

[ 1 - 2 ] Découvrir la raison de ce regroupement
[ 3 - 4] Offrir leur services
[ 5 -6 ] Rendre les coups qu’elles ont reçu
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeDim 28 Fév - 21:29

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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeMer 10 Mar - 21:11

Hobes fut très contrarié de voir sortir de la taverne, à la place des deux gardes qu'il attendait, deux catins dont l'une qu'il ne connaissait que trop bien (mais pas bibliquement parlant, fort heureusement).

La plus jeune, une blonde plantureuse qui se vantait de sa ressemblance (approximative) avec la nouvelle reine, eut le toupet de clo(ta)piner dans leur direction, s'enquérant dans son mielleux langage de la raison de leur présence. Avide de commérages, ou des bourses qu'elle avait aperçu aux pieds du poissonnier ? Ou des bourses de Murmure sur lequel elle sembla immédiatement jeter son dévolu - peut-être parce qu'il était moins amoché que les deux autres, ou plus charmant que tous ceux qui restaient dans la taverne ?

- Oh ben mon joli, regarde donc ton oreille, laisse moi t'arranger ça !, babilla-t-elle en tirant de son corsage un mouchoir à la propreté douteuse, pour l'approcher du côté du garde.

Pendant ce temps là, Hobes jetait un regard assassin à la pute-à-la-chope qui avait ravagé son visage et son honneur. Le sang s'était remis à bouillir sous sa peau, et il n'y avait qu'une galanterie proche de l'orgueil, alliée à la douleur, pour l'empêcher de sauter sur la putain pour prendre sa revanche légitime.
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Murmure Ombrin

Murmure Ombrin

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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeJeu 11 Mar - 20:52

Depuis l’adolescence, Murmure avait un rejet quasi viscéral envers les filles de joie. Il ne les détestait pas personnellement mais faisait toujours en sorte de les éviter. Nous pouvons mettre l’existence d’un tel dégoût sur les épaules de Sariette qui avait soignesement cultivé ce mépris chez le gamin qu’elle avait ramassé puis qu’elle s’était approprié une fois adulte.
L’image terrible de ces êtres était si bien ancrée qu’en voyant la créature approcher, le garde se dut de jeter un coup d'œil vers son pourpoint afin de s’assurer que ses maigres biens ne s’étaient pas évaporés. Ce qu’il découvrit lui fit immédiatement oublier toutes catins démoniaques, demi-noble défiguré, épaule luxée, oreille fracassée et autres bourses volées.
Sur son pourpoint se trouvait Braise qui, sans une once de vergogne, s’acharnait sur une des poches internes de la veste afin d’en extraire quelques morceaux de pomme séchée dont elle raffolait. Bien entendu, fermer les yeux sur un tel manque de contrôle en public et dans pareille situation n’était guère une option.

- Braise! Lâche ça, couché!

Gronda Murmure en Chyurda.

Les oreilles de la chienne pivotèrent en sa direction, mais guère plus. Sans doute estimait-elle que rester dehors à attendre toute la soirée méritait compensation.  En comparaison avec sa mère, Braise était un ange, ses insubordinations, bien que communes, n’étaient jamais bien méchantes, aussi le Baugien se contenta de la saisir par le collier afin de l’empêcher de déchiqueter le vêtement. Cette soudaine distraction ne l’avait pas empêché d’entendre la catin s’exclamer quant à l’état de son oreille, en revanche le sens des mots glissèrent sur son esprit et  lorsque la main apparut au coin de sa vision, il tenta de l’intercepter par pur réflexe. Le geste brusque chassa l'engourdissement du mauvais bras qui fit alors place à la douleur. Le choc se propagea de l’épaule à la colonne puis remonta les cervicales jusqu’à l’arrière du crâne et la vue du soldat se brouilla. Ses nerfs hésitaient entre brûlure et gel. La main crispée sur le collier de Braise, Murmure ne put que fermer les yeux un instant et inspirer vivement. Il sentait les crocs de la chienne se planter dans son bras valide afin de lui faire lâcher prise ainsi les doigts légers tâtonnant l’oreille blessée, enlevant les fines couches de sang coagulé qui avaient tant bien que mal permis d'arrêter les saignements. Il ouvrit les yeux et son regard tomba sur le Chalcédien. Étonnement, de toutes les petites frustrations de la journée, c’est l’éclat de rage qu’il surprit dans le regard du jeune homme qui fissura sa patience. Il se vit un instant arrachant la trachée de la catin. L’image lui donna mal au cœur et pourtant. Retenir la bête, à quoi bon?


[ 1  ]     De mal grés, Murmure se calme et se laisse maltraiter par les demoiselles.
[ 2 - 3 ] Murmure a un mouvement de recul et, d’une voix cassée, laisse s’échapper un “ça ira” à l’intention de Miel.
[ 4 - 5 ] Murmure  force Braise à s'asseoir et repousse brusquement la catin de sa main gauche.
[ 6 ]      Le soldat arrache sa main des crocs de la chienne et saisit la femme à la gorge dans une pulsion meurtrière.
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeJeu 11 Mar - 20:52

Le membre 'Murmure Ombrin' a effectué l'action suivante : Le hasard en action


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Hobes

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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitimeDim 14 Mar - 10:50

1 Miel, vexée, part sans demander son reste, suivie de sa comparse.
2 Miel, vexée, vole les bourses au pied d'Âtre et part en courant, suivie de sa comparse.
3 Miel, vexée, appelle au secours les mastards de la taverne. Les poissonniers sortent.
4 Miel, vexée, appelle au secours les mastards de la taverne. Les gardes sortent.
5 Miel, vexée, gifle Ombrin.
6 Miel, vexée, gifle Ombrin. Braise lui saute à la gorge pour défendre son maître.
7 Miel tombe. La catin à la chope vient à son secours et les deux femmes partent sans demander leur reste.
8 Miel tombe. La catin à la chope vient à son secours et s'en prend à Ombrin.
9 Miel tombe et sa tête heurte le sol. Elle feint l'inconscience.
10 Miel tombe et sa tête heurte le sol. Elle est inconsciente.
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MessageSujet: Re: Taverne et politique.    Taverne et politique.  I_icon_minitime

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