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| Sujet: Modération - pacifiste touché par l'Art Dim 9 Oct - 16:06 | |
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Identité
• Nom complet : Modération Ambreblanche • Fonction/profession : apprenti vigneron en phase de devenir apprenti Artiseur • Lieu de résidence : originaire de Bauge, supposé se rendre à Castelcerf • Age : 20 ans
• Magie (si possédée) : l'Art - présent en tant qu'empathie rampante, il s'est récemment dévoilé avec l'Appel • Animal (si possédé): / • Signe particulier: Une tâche de naissance lie-de-vin au creux des reins qui pourrait passer pour une ouïe de violon.
• Taille / Poids : 1,78m, 67 kg • Couleur des cheveux / Yeux : La crinière est rousse comme la robe de certains vins rosés quand l'oeil pour sa part hésite entre le bleu et le gris, indécis. | Possessions et aptitudes
• Possessions : Une cape solide, des vêtements de voyage, une besace contenant quelques simples et provisions, un coutelas de bonne facture, quelques pièces... • Aptitudes : Modération sait reconnaître les plantes comestibles de sa région, ainsi que quelques simples d'un usage plus que basique. Il a appris auprès de son père à cultiver la terre et la vigne, à compter, à produire du vin et à l'occasion des liqueurs. De sa mère luthière il a reçu une vague notion de comment travailler le bois et un amour pour la musique, ainsi qu'à se guider aux étoiles. Il tient d'elle une tendance à fredonner - heureusement juste - quand il travaille. S'il sait dans quel sens monter sur un cheval, ses compétences s'arrêtent là. • Crédit avatar : omupied
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Descriptions Physique Silhouette initialement souple, étoffée au fil de sa croissance par le travail, Modération arbore une forme harmonieuse, équilibrée sans vraiment se démarquer ou se remarquer au premier coup d'oeil. Les épaules solides et le dos bien proportionné soutiennent un visage aux traits bien dessinés encore qu'ordinaires où une paire d'yeux, à l'image de son propriétaire, ne parvient pas à se décider entre le gris et le bleu. En guise de cadre, une abondante chevelure rousse cascade sur le cou et bien en-dessous des clavicules marquées - du moins quand elle est libre de le faire. Le plus souvent, cependant, les mèches sont attachées et relevées pour travailler sans être gêné. Panache flamboyant et fluide, elle sauve la figure du jeune homme d'une banalité affligeante. Indissociable de cette rousseur, le teint est d'une pâleur que le soleil n'arrive qu'à faire passer au rouge sans étape par le doré. Sous ses habits, sous une taille un peu marquée, une tâche de naissance lie de vin appose sa marque sur l'albâtre de sa peau et forme une ouïe d'instrument à vent sur laquelle peu ont posé les yeux.
En matière de vêtements, justement, Modération penche vers des vêtements pratiques et solides - et, idéalement, présentables. Il compense l'éclat de sa crinière par des nuances sobres pour ne pas dire tout à fait ternes : bruns, gris et noirs sont les teintes qu'il arbore le plus souvent, déclinées généralement en toile solide ou en laine sobre. Des bottes bien entretenues de cuir et un occasionnel porte-bonheur auquel le rouquin ne croit pas ne parviennent pas à compenser une impression d'ordinaire vite perçu et plus vite oublié. Modération, il se fond et se confond dans la foule des visages plus souriants, plus engagés, plus colorés - et ce sans même le faire exprès.
Plus souvent retenue que sa forme, la voix du jeune homme se distingue un peu et se pare d'accents tour à tour doux et chaleureux. C'est elle qui, plus encore que les traits de son visage, exprime les nuances sans mots de ce qu'il ne dit pas, ou pas trop, elle qui fredonne et résonne de ses doutes. Caractère Modération porte bien son nom : sociable mais pas passionné, travailleur mais pas acharné, momentanément intrigué plus que fondamentalement curieux, rêveur occasionnel sans l'aura des artistes, le jeune homme fait les choses dans le compromis, y compris quand cela signifie les faire à moitié. D'un tempérament égal et raisonnable au risque d'en sembler ennuyeux, il tempère les excès de son entourage, modère ses propres émois avec sang-froid. À sa décharge, il n'a pour l'instant été confronté qu'à la houle modérée d'une vie calme et rangée, qui a assez peu menacé sa stabilité et son train de vie un rien routinier.
Contrecoup de sa quête de consensus, Modération est un indécrottable indécis - surtout quand la décision le concerne de près. Capable de tourner et retourner tous les aspects d'une décision dans son esprit avant d'envisager de prendre une décision, il hésite, module solutions et décisions, pondère en l'absence de directives claires. Effet secondaire de ce trait de caractère, le rouquin aime la compagnie de caractères affirmés, au risque d'être lui-même éclipsé. Il en admire le courage et l'audace, se nourrit de leur créativité et de leurs conseils mais apprécie également, lorsque l'occasion se présente, de pouvoir se faire confident ou conseiller modéré. Lui-même cependant reste discret voire presque secret sur ses émois, préférant écouter que se confier, méditer - ou, plus justement, hésiter - dans son coin que s'épancher.
Seule exception à son indécision, le jeune homme est résolument pacifiste - sans la fougue des idéalistes, sans le bruit vindicatif des orateurs, juste avec une forme d'inertie silencieuse qui, sur un malentendu, pourrait passer pour de la persévérance. Fort de cette résolution, il évite résolument toute violence, ignore avec aisance les provocations et fait de son mieux pour dénouer les conflits à sa portée avec plus ou moins de succès. Prolongement de cet idéal, il refuse de chasser tout animal et envisage de se passer de viande. Histoire Entourage Assidu, son père, est vigneron. C'est un homme solide et persévérant, encore qu'un peu buté à l'occasion. Ses talents touchent majoritairement à la confections d'alcools de fruits et, à l'occasion, à tirer les oiseaux qui passent. Humble père de famille au pragmatisme infléchi, il se retrouve parfois un peu désarçonné par son rejeton qu'il apprécie néanmoins à sa façon bourrue.
Poésie, sa luthière de mère, possède l'aura de rêverie des artistes et des petites bribes de savoirs divers - des connaissances des constellations ou de quelques simples, un don pour lire la météo dans le vol des oiseaux et des nuages. Elle a toujours dit que des talents inexpliqués coulaient dans les veines de sa famille en dons plus ou moins ostensibles et a rayonné de fierté quand Modération s'est avéré hériter de l'Art à défaut d'un don pour les arts qu'elle affectionne.
L'entourage de Modération compte également une petite troupe de proches, dont en particulier Martel, tête brûlée à l'audace sans subtilité ni artifices dont le jeune homme était particulièrement proche et Déliée, cousine mutine d'un an son aînée. Histoire Le jeune regarda la maison humble mais proprette, familière dans sa forme de pierre un peu rongée de lierre. Attenant, l'atelier lumineux de sa mère résonnait de son chant et de la mélodie irrégulière d'une cithare en train d'être accordée. Dans la cour, les poules picoraient avec leur habituelle agitation de plumes rousses, blanches et noires. Le petit cheval qu'ils utilisaient pour transporter les lourds contenants de raisin avant que le soleil ne les gâte ou les fournitures de bois broutait dans un coin.
Il connaissait chaque recoin des lieux. Il y avait grandi, il les avait arpentés, explorés en compagnie de Martel ou depuis l'ombre de ses parents. Il avait entendu Poésie et Assidu s'y chicaner et s'y réconcilier en un cycle aussi immuable que les saisons et les marées. Incompatibles autant qu'incapables de vivre l'un sans l'autre, ses géniteurs y confrontaient les rêveries sans frein de l'une au pragmatisme rude de l'autre. Etrangement, à leur façon équilibrée à force de déséquilibres, pourtant, leur duo amoureux fonctionnait et se retrouvait après des journées à vaquer chacun à ce qui l'intéressait sans tenter de mettre de l'eau dans son vin. Mais en alcools comme en musique, lui avaient-ils dit, on s'investissait de tout cœur, point. Parce que la vigne, c'était une profession, une vraie, qui vous prenait tout votre être. Parce qu'être luthier, c'était une vocation, qu'on n'y mettait pas que la moitié de son cœur. C'était probablement ce qui faisait la réputation de ses parents, ce soin absolu qu'ils mettaient en toute ouvrage, des alcools aux cithares.
Il avait été leur compromis, Modération. Il le savait. Le compromis paradoxal de deux passions un peu entêtées. Un instant, il se demanda s'il avait trop ou trop peu hérité d'eux, à piocher tour à tour dans le savoir de l'un puis de l'autre, dans leurs conseils, dans leurs modèles. Leurs vocations cependant en son sein s'étaient dissoutes l'une l'autre en un mélange indécis.
Ses iris glissèrent au-delà de la petite demeure d'où s'élevaient des odeurs des confitures faites plus tôt et du faisan, tiré discrètement par son père, qui rôtissait dans la cheminée. Plus loin, les bois et les vergers se disputaient la préséance de l'horizon. Dans les rues étroites du village, des formes prenaient le chemin du retour dans l'obscurité grandissante de la soirée. Il retraça mentalement les jeux d'enfants sur la place du village, avec Martel, qui étaient lentement devenus jeux d'adolescents. La guerre récente avec Chalcède, cependant, avait tiré une sorte de trait sur cette période. Un trait rouge, douloureux comme si les blessures et les pertes des soldats fraîchement revenus étaient les siennes, alors même qu'il savait que cela ne pouvait être le cas.
Un coup de coude dans les côtes le tira de sa distraction alors que ses yeux dérivaient par-delà les vignes que son paternel cultivait depuis des générations. Il cilla et en chercha l'origine. Déliée, couronnée d'une grâce et auréolée d'une chevelure blond vénitien, lui renvoya un haussement de sourcil.
"Tu es encore dans la lune. Un jour, tu vas t'y égarer par mégarde."
Il haussa une épaule sur un demi-sourire pas vraiment contrir, accepta la choppe qu'elle lui tendait alors que Martel s'en mêlait.
"Oh, laisse-le donc ! Il a de quoi être retourné ! C'est vrai que tu as perçu l'Appel d'Art dont le messager a parlé ?"
Le jeune homme prit le temps d'une gorgée pour se donner du temps. L'Art. Sa mère avait tenté de lui faire apprendre à peu près tous les arts sans majuscule de la création, sans trouver en lui de talent réellement marqué.
"Je crois" répondit-il, toujours ébranlé par l'idée.
C'était censé être un truc du Roi, ça. Dans la famille, du côté maternel, ils avaient seulement des petits dons de rien, des petits trucs qui tenaient de l'instinct. Il avait toujours pensé que son empathie n'était que ça.
"Mais... T'es pas censé être en route pour Castelcerf, du coup ?" "C'est Modération" maugréa Déliée. "Tu t'attendais à quoi venant de lui ?" "Touché. Mais tu vas finir par partir ou tu attends que quelqu'un te ligote et te jette en travers d'un cheval ?"
La vision l'amusa... un peu. Martel était capable de faire quelque chose comme ça, déraisonnable créature entêtée qu'il était. Mais peut-être pas jusqu'à Castelcerf. Jusqu'au château seigneurial, en revanche, ç'aurait été son genre.
"C'est juste que... Et si c'était une erreur ?"
Lui était issu de cette terre, comme la vigne cultivée par son père. On venait peut-être de la région pour acheter le vin qu'il produisait, mais on n'exportait pas ses produits jusqu'à la cour du roi, alors pourquoi en aurait-il été différemment avec lui ?
"Et si ce n'en est pas une ?" rétorqua Déliée. "Tu es juste en train de repousser."
Il ne pouvait pas nier. Il avait attendu qu'un cousin se présente pour aider Assidu une fois que lui-même serait parti, d'abord. Puis il avait aidé à refaire la toiture qui, tout juste achevée, étalait sa solidité renouvelée. Puis il avait décidé de patienter jusqu'à ce que le temps soit plus clément. Il soupira.
"Très bien, très bien. J'irai. Demain – ou le jour d'après si on a besoin de moi ici." "C'est ça. Ou le jour d'après encore, ou le suivant... Si tu attends trop, tu vas finir pour arriver à temps pour l'Appel suivant."
Il ne répondit pas. Ce soir, il rirait doucement avec ses amis, pour fêter la fin des travaux, puis rêverait de montagnes qu'il n'avait jamais vues et de chèvres comme des fleurs à flanc de falaise. Et peut-être qu'il partirait, demain. Demain ou un autre jour.
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Entre nous
• Comment avez-vous découvert le forum ? Pourquoi l’avoir choisi ? On m'a montré le chemin et dit qu'il y avait du chouette monde~
• Êtes-vous très actif ? Moyennement actif ? Très occupé IRL ? Je ne manque clairement pas d'occupations (<- ceci est un euphémisme en ce moment), mais je vais faire de mon mieux pour assurer une présence régulière.
• Si vous veniez à disparaître définitivement, que devons-nous faire de votre personnage ? (le considérer comme mort, le mettre en prédéfini, etc.) Faites-le esclave dans un recoin obscur ou laissez-le disparaître ou mourir de pacifisme obstiné. |
Dernière édition par Modération Ambreblanche le Dim 9 Oct - 22:32, édité 3 fois |
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Le Conteur Maître Vérichanteur
Messages : 1064 Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Modération - pacifiste touché par l'Art Dim 9 Oct - 22:29 | |
| Bonsoir Modération, sois le bienvenu.
Nous avons apprécié la lecture de ta fiche, ton personnage nous semble cohérent et complet.
Cependant, un petit point nous chipote mais nous en sommes en partie responsable car l'information officielle n'a pas encore été indiqué sur le forum. Il s'agit de la date de l'appel d'Art. Celle-ci est fixée au début du mois de Janvier aussi, il nous semble impossible que Modération ait attendu les vendanges (fin d'été) car nous sommes encore en période hivernale. Peut-être serait-il préférable que Modération ait simplement attendu que le temps soit plus clément.
Félicitations pour ta validation, merci de simplement modifier ce petit détail chronologique ! |
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