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 La Magie du Vif

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Le Conteur
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Le Conteur

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Date d'inscription : 18/10/2010

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MessageSujet: La Magie du Vif   La Magie du Vif I_icon_minitimeSam 4 Oct - 22:56


Le Vif

La Magie du Vif 821129vif



Sa forme :

Le Vif est un pouvoir du sang animal. Il permet - en très gros - de comprendre les émotions et le langage des bêtes.
Certains considèrent que le Vif représente l'acceptation de sa part animale, pour les autres le Vif est une perversion, une faiblesse contre-nature de l'esprit par laquelle les hommes acquièrent la connaissance de la vie et du langage des bêtes, pour finir pas ne plus faire qu'un avec elle et ne plus être pleinement humains.

En réalité, le Vif permet de se lier à un seul et unique animal et de comprendre ses pensées et ses émotions. Il s'agit d'une forme de conscience aiguë du monde vivant, une forme de sensibilité permettant de savoir si un animal est proche, hostile, curieux ou autre, mais pas d'entamer une conversation avec lui.

La loyauté et la fidélité entre un Vifier et son animal de lien n'ont pas d'égal : à leurs yeux, ils font partie de la même famille, ils sont plus intimement liés que des frères, ils ne font qu'un tout en étant deux. Il n'y a pas de notion de domination, mais juste un parfait équilibre entre deux êtres vivants qui font partie l'un de l'autre.

Le terme Vifier est usité par la plupart des habitants des Duchés pour décrire ceux qui possèdent cette magie. Ces derniers en revanche préfèrent se dire du Lignage, ceux qui ont été élevés dans la connaissance et l'apprentissage des règles de cette magie, du moins. Ils respectent la magie autant que leur lien et apprennent à mieux maîtriser ce don afin d'éviter les accidents. En effet, un Vifier peut facilement tomber dans la fusion avec son animal et de ce fait mal réagir lorsque ce dernier décide à un moment ou un autre de retourner à la nature pour ses propres raisons, pour ne citer que cet exemple.

Où ?

À l'époque de notre contexte, le Vif est mal vu dans les Cinq-Duchés, et la plupart des individus le possédant préfèrent cacher leur don. Les plus véhéments des anti-Vifiers prônent la solution la plus radicale qui soit : les coupables devront être pendus au dessus d'une rivière, démembrés, puis brûlés. Ils espèrent ainsi éviter que l'esprit du Vifier - ou Vifard pour être encore plus péjoratif - survive à travers son animal de lien, bien que cette croyance ne repose sur rien de concret. Après les violentes émeutes des Vifiers en l'an 17 du règne de Vainqueur Loinvoyant, le Vif a été légalisé dans les Duchés de Béarns et de Cerf. Il n'y est pas bien vu pour autant, les mentalités changeant lentement. Il reste criminalisé dans les autres Duchés.

Dans le royaume des Montagnes, la magie du Vif existe mais sous une forme plus intuitive et naturelle que dans les Duchés. Proches de la nature et chasseurs par nécessité, les montagnards sont naturellement portés à plus de respect de la nature et des êtres vivants. Ils peuvent se lier à un animal mais il ne leur viendra jamais à l'idée de décrire ledit animal comme leur animal de lien. Ils ne savent pas que cette magie a un nom et n'en ont pas besoin pour partager des émotions avec un animal qui leur est proche.

Dans les États Chalcèdes, le Vif est si rare qu'on ne l'identifie pas sous ce nom ni même comme une magie, mais seulement comme un don personnel.




La légende du Prince Pie

La légende raconte que le Roi Viril et son épouse n'eurent qu'une fille, la princesse Prudence. Cette dernière était bien trop choyée et profitait de ses nombreux avantages au lieu de s'occuper d'apprendre à gouverner les Duchés. Elle passait ses journées à paresser et à rêvasser. Un jour, lors de la fête des moissons, alors qu'elle se promenait au milieu des bêtes en vente, elle tomba nez à nez avec un étalon pie magnifique. Ce dernier était accompagné d'un homme timide, et beau à sa manière. L'on ne pouvait acheter l'un sans l'autre. Beaucoup diraient que ces deux-là étaient liés, et nul ne pouvait monter l'étalon en dehors du jeune homme.
Prudence les acheta tous deux. Elle promut l'homme au rang de Maître d’écurie, et s'appliqua à monter l'étalon pie chaque matin en compagnie de son dresseur. Les animaux au château se portaient on ne peut mieux, et la princesse et son Maître d'écurie partaient galoper chaque matin dans la vallée pendant plusieurs heures.

Peu de temps après, la princesse Prudence tomba enceinte. Elle cacha d'abord ses rondeurs au monde et ne parla de cette grossesse qu'à sa femme de chambre qui, par jalousie, inventa le pire mensonge possible. Persuadée que l'enfant était du Maître d'écurie, elle lui raconta avoir eu une aventure avec ce dernier. Folle de rage et de peine, Prudence ignora le Maître d'écurie et annonça à tous que l'enfant qu'elle portait était celui d'un noble haut placé et qu'il n'avait pas besoin de père puisqu'elle était reine-servante. Elle supplia le roi de lui enseigner tout ce qu'elle devait savoir sur la gestion du Royaume.

Le roi hésita, il pouvait donner le royaume à sa fille, jusqu'à ce que le bébé à venir soit en âge de gouverner, ou bien le donner à son cousin, autre branche de la lignée qui avait déjà un fils de quelques années. Finalement, c'est la princesse qui l'emporta grâce à l'amour de son père.

Déterminée à devenir reine, elle donna l'ordre de se débarrasser de l'étalon pie et par la même occasion, de ses souvenirs malheureux. Depuis sa fenêtre, enceinte jusqu'au cou, elle observa la scène sans y prendre part. La garde avança vers le Maître d'écurie pour lui indiquer que le cheval allait être vendu. Une bagarre se déclencha et le Maître d'écurie mourut ainsi que son cheval. La princesse dévala les escaliers et se jeta contre le corps de son amant qui baignait dans son sang mais aussi dans celui de son étalon.

Quelques heures plus tard, Prudence mit au monde un garçon dont la peau était marquée comme la robe de l'étalon, avant de mourir en couche. C'est sa dame de compagnie qui éleva l'enfant en même temps que son propre fils. Malgré ses marques rouges, le prince devint petit à petit un garçon adoré de tous, sauf par la branche cousine du Roi.
Le prince et son cousin étaient en compétition sur tout, mais ce qui marqua véritablement un tournant fut l'arrivée de Dame Veffene. Le prince et son cousin la courtisèrent tous deux mais sans succès, sembla-t-il au début.

Au même moment, il devint évident que le prince possédait le don du Vif qui, à cette époque, était vu comme une bénédiction. Il offrit à ses amis et à sa cour, des chevaux pie pour chacun.
Son cousin finit par gagner les faveurs de Dame Veffenne, mais le prince ne renonça pas, et la rumeur se répandit que la dame voyait ses deux prétendants en secret.

Un jour, un drame se produisit : les chevaux offerts par le prince furent tous assassinés dans les écuries du château. Les amis du prince demandèrent réparation pour cet acte impardonnable, la plupart s'étant liés à leur cheval en hommage au cadeau fait par le prince.
Malheureusement, nul ne sut qui avait pu commettre cet acte terrible.
Le pire était cependant à venir car quelques temps plus tard, la fille de l'un des ducs, allié du cousin du roi, fut assassinée dans les écuries. Elle n'avait que sept ans.
Tout semblait indiquer qu'un Vifier avait commis cet acte de pure cruauté par vengeance. Et tous demandaient réparation au prince devenu roi entre temps.

Dame Veffenne épousa finalement le cousin du roi à qui il ne manquait plus que l'accession au trône pour atteindre la perfection. Poussé par son ambition et sa petite cohorte de suiveurs farouchement opposés au Vif, il assassina le roi dans ses propres jardins. Chacun des membres du complot partit ensuite avec un morceau de lui.

Un corbeau noir les suivit longtemps et venait voler de temps à autre autour du château, comme s'il observait le déroulement de l'avenir. Lorsque Dame Veffenne accoucha, le corbeau était présent sur le rebord de la fenêtre. En silence, il observa l'enfant et remarqua une marque rouge sur la fesse du nouveau-né.
Après cela, on ne revit plus l'oiseau.


Dernière édition par Le Conteur le Mar 13 Sep - 20:07, édité 1 fois
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