N'était pas une voleuse aguerrie qui voulait. Ombre dans la nuit, propriétaire de la couronne royale et pied aussi sûr que les racines d'un arbre, Flèche se targuait pourtant d'avoir toutes les qualités nécessaires pour mériter le titre. Peu importait l'angoisse qui la tenaillait depuis une semaine et son incapacité à accomplir le moindre forfait. Rien ne pouvait changer ce qu'elle était, n'est-ce pas...?

A la recherche d'une réponse, d'une preuve qu'elle était toujours la voleuse audacieuse qu'elle s'imaginait être chaque fois que son imagination, débridée, et son orgueil, démesuré, prenaient le dessus, Flèche hantait la ville, nuit après nuit. Spectatrice de la vie nocturne, toujours prête à se glisser par la fenêtre, à subtiliser la première babiole venue, elle se contentait, pourtant, de regarder les gens se déchirer, s'aimer et vivre, tout simplement. Elle les regardait tout son saoul, jusqu'à ce que le matin la réveille, sa lumière effleurant ses cils doucement baissés et réveillant la douce chaleur de cette fin d'été. Alors, elle retrouvait l'abri de son chez elle, s'asseyait à la table tandis que sa mère lui remplissait une tasse d'eau bouillante et faisait semblant de se réveiller.

Venait ensuite le moment d'accomplir son travail, de cueillir toutes ces herbes que sa mère vendrait à son tour. En réalité, Flèche s'était trouvé une main d'oeuvre efficace. Des gamins qu'elle avait initié à l'art de la botanique et qui s'acquittaient de sa mission à sa place, moyennant une rétribution substantielle, bien sur. Et pendant ce temps, elle s'offrait une sieste bien méritée. Puis venait le soir et le rituel reprennait.

Sur son arbre perché, Flèche voyait tout ce qu'il se passait en contre-bas. Du vieux matou qui faisait sa loi aux âmes en mal d'amour qui roucoulaient tant qu'elles pouvaient. Obligée de fuir une parade un peu trop avancée, Flèche laissa l'homme et la femme à leurs ébats pour mieux rejoindre une chemin de traverse plus silencieux. C'est là, glissant sur un toit en pente pour mieux chercher une voie vers les étages inférieures qu'elle la vit. Une bourse, posée là, négligemment, sur une table et éclairée d'un rayon de lune. Seule une vitre l'en séparait. Autant dire, rien.

Accroupie sur le toit, son poignard dégainé et sa lame sous la vitre glissé, ne restait qu'à en jouer pour espérer ouvrir le chemin. Une fois la vitre soulevée, tout en délicatesse, Flèche resta là à écouter, dans l'attente d'un souffle, d'un soupçon de vie, du signe d'une présence qui ne devait jamais venir. Alors, elle risqua un pied dans la pièce, juste avant de se figer sur place, le coeur battant. N'avait-elle pas perçu une présence?

Timidement, Flèche déploya sa conscience, sous forme d'un point d'interrogation vacillant.

...?

Elle tatonna ainsi jusqu'à localiser une souris, pointant le bout de son nez sous un fauteuil de la pièce. Le temps d'agiter ses moustaches et la petite bête se risqua hors de son nid. Amusée, et tandis que son regard se faisait à l'obscurité accrue de la pièce, Flèche la regarda faire. Juste avant de retrouver le fil de sa pensée et de darder son regard sur le trésor qu'elle était venue chercher.

A nous deux, se dit-elle, décidée à retrouver sa superbe.

Tapis dans l’ombre, Meric attendait patiemment. Dès les premiers sons de la lame glissant sous la vitre, il avait profité de l’obscurité de la nuit, pour se dégager lui-même de son lit, vers un coin de la pièce, où cette même noirceur ne le camouflerait que mieux.
Toujours aux aguets, même en sommeil, Il ne dormait vraiment jamais. Peut-être était-ce d’ailleurs un comportement qu’il avait gardé de Maara.
La petite voleuse était entrée, d’abord hésitante et au plus grand étonnement de Meric, elle avait usé du vif pour sentir la présence de vie dans la pièce. Cependant, elle ne l’avait pas remarqué lui. Etrange songea-t-il. A moins qu’elle n’eut pas conscience de son don ?

Il ne pouvait voir les traits du visage, mais la petite taille lui indiqua le genre. Ainsi, Bourg de Castercelf recelait quelques fruits gâtés en son sein, chose qu’il jugea intéressante.
Ses journées étaient plutôt monotones ces derniers temps, il vit donc là un nouveau moyen de s’amuser et surtout, de s’occuper.

Tout en sortant de sa cachette, d’un pied sûr et les bras croisés, il lui laça subitement :

- Il serait dommage de te couper la main, tu ne crois pas ? Pose un seul doigt sur cette bourse et c’est ce qu’il t’arrivera.

Avec satisfaction il crut la voir sursauter de surprise ou de peur. Il eut préféré la peur bien entendu. Pourtant, le ton qu’il avait employé n‘avait rien de menaçant, en changeant le sens des mots, on aurait pu croire qu’il parlait du temps qu’il avait fait la veille. Se rapprochant de la fenêtre pour empêcher toute fuite, il lui lança un sourire carnassier.

Si elle sursauta? Pas qu'un peu! Mais de surprise, ça va sans dire. La peur, quant à elle, viendrait plus tard, en même temps que la réflexion. Pour l'instant, Flèche fonctionnait à l'instinct et rien d'autre. Juste ce qu'il fallait pour lui souffler des idées un peu stupides et carrément téméraires.
Toujours sur la pointe des pieds et soucieuse de ne pas faire de bruit, elle chuchota au nouveau mâle venu:

- Ah, mais je ne suis pas là pour vous voler.

Non non non, qu'on ne s'y trompe pas, je vous prie!

- Ma spécialité, voyez-vous, c'est de prendre hardiment. Rien à voir.

Très sérieuse et se déplaçant à pas comptés, la demoiselle alla de côté pour s'approcher encore un peu de la table et de la bourse. Pendant ce temps, la leçon devait continuer.

- Voler? Quel vilain mot que voila! Il suggère vil intérêt et bas instincts. Alors que je ne suis menée que par la curiosité et l'amour du défi. Voyez vous même!

Quelque part, sous des mètres et des mètres d'effronterie, d'ennui et d'irresponsabilité, une boule de peur se tortillait dans l'espoir d'attirer l'attention. Ce qui n'empêcha pas Flèche de tendre la main vers la bourse, sans jamais quitter Méric des yeux et avec une mimique qui en disait long sur le fond de sa pensée: elle était invincible.

La témérité de cette gamine le fit sourire. Elle détournait l’attention avec de belles paroles et tout autre que Meric se serait très certainement fait prendre au piège. Malheureusement pour elle, lui aussi était passé par là à son jeune âge. En une autre époque, en un autre lieu, il aurait surement tenté de remettre du plomb dans la cervelle d’hirondelle qui se tenait devant lui. A en juger par son audace, elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle risquait en se trouvant dans la même pièce que lui.
Ce comportement le ramena longtemps en arrière, quand Ondin et lui-même faisaient les quatre-cent coups : volant un poisson séché, quelques pièces ou même les mouchoirs des Dames. Les années avaient passé, l’innocence aussi pour laisser place à un sentiment plus profond, plus ancré et surtout plus sombre. A présent Meric n’avait nul besoin de feinter pour obtenir ce qu’il convoitait, il lui suffisait de tuer pour l’obtenir. C’était si simple et à la fois si difficile quelques fois.

Que n’aurait-il pas donné pour avoir l’héritière de Béarns entre ses mains afin d’assouvir sa vengeance. Mais cette tâche s’avérait plus difficile que prévu, et il commençait à se demander sérieusement s’il arriverait à ses fins un jour.
Il reporta son attention sur la gamine et songea que peut-être, cette fière voleuse terminerait comme lui un jour : amère de regrets et vide d’espoir.

Il ne réagit que lorsque la petite main s’approcha de la bourse. La mise en garde avait été donnée, pourtant, elle semblait n’en avoir cure, trop de confiance en sa bonne chance très certainement.
Rapide comme l’éclair, il tira sa dague courte et la lança devant lui. Elle se planta dans le bois de la table, entre la bourse et la main qui sembla hésiter un instant.

-Je t’avais prévenue, lâcha-t-il sans animosité. Pourquoi une jeune fille du Bourg chercherait-elle à voler le voyageur ? Ton Roi ne te nourrit donc pas ?

Il récupéra sa bourse et l’ouvrit avant de jeter une piécette en direction de la gamine. Elle avait escaladé le toit pour arriver jusqu’ici, elle avait tenté de l’endormir de discours pour mieux le voler, toute sa peine méritait bien un sous.

A peine Flèche avait-elle identifié un mouvement suspect du côté de l'homme qu'une dague se plantait à quelques empans de sa main.
Rapide.
Dangereux.
Ce constat effectué, un petit poignard jaillit dans la main de la voleuse. Simple et efficace. Des griffes pour un chat pris au piège qui recule et recule tant qu'il peut. Tout ce qu'il fallait pour garder une distance raisonnable entre cet homme et elle. La table, encore, et la bourse posée dessus dont il se sert. Le temps de fouiller son contenu et Méric lui lançait une pièce qu'elle attrapa par réflexe.

Était arrivé le moment parfait pour prendre la poudre d'escampette. Sauf que Flèche n'avait pas envie de partir. Elle hésita un instant, comme un oiseau sur le point de s'envoler, puis retourna les deux pieds bien sur terre.
Soupire et fait une moue:

- Je m'ennuie. Enfin, c'est pas totalement ça, mais ça y ressemble assez.

Met la pièce dans sa poche.

- Vous m'en donneriez une seconde pour voir?

- Je m'ennuie. Enfin, c'est pas totalement ça, mais ça y ressemble assez.

La remarque de la jeune fille le fit sourire et curieusement, elle trouva écho dans les méandres du corps de Meric. Lui aussi s’ennuyait et ses projets de vengeance n’aboutissaient pas. Pourtant il avait eu bon espoir avec le tournoi, mais sa cible lui avait échappé. C’est même à peine si elle avait sentit sa présence.

Depuis, il errait dans le bourg, à la recherche de ce qu’il pourrait faire pour s’approcher suffisamment de près afin de lui porter le coup fatal. Tout ceci était fort ennuyeux, et cette gamine un peu plus débrouillarde que la marmaille habituelle, semblait suffisamment hardie pour être utilisable.
Comme pour confirmer ses pensées, elle reprit :

- Vous m'en donneriez une seconde pour voir?

Il ne put qu’éclater de rire devant tant de confiance en soi. Mais une idée venait de naître dans son esprit dérangé. Se penchant un peu plus sur la table, comme s’il allait lui faire confidence, il la regarda, amusé :

- Cela dépend, commença-t-il. J’ai peut-être un travail pour toi. Mais seuls les braves peuvent accomplir ce genre de missions. Pas une vulgaire fillette du Bourg…

Il sortit une nouvelle pièce de sa bourse et la regarda un instant, la faisant tourner entre ses doigts, ignorant la gamine comme si elle ne représentait rien d’autre qu’une piètre crève la faim. Lorsque son regard se posa à nouveau sur la rouquine, l'avidité brillait au dessus de ses tâches de rousseur.

- Je veux dire…Se faufiler dans l’enceinte du château, c’est pas donné à tout le monde vois-tu ?

Ainsi, il espérait attiser la curiosité et l’envie chez la petite voleuse, car il était persuadé que celle-ci était suffisamment téméraire pour pareille action.

- Encore moins à une gamine causant aux souris….

Il secoua la tête, comme déçu et rangea la pièce. La réaction n’allait pas se faire attendre il en était sûr. Il l’avait senti, tendre son vif en entrant dans la pièce, et le petit mammifère avait senti tout autant que lui la recherche de présence. Cette gosse portait le vif en elle, mais s’en rendait-elle compte ?

Il était grand temps qu’il se trouve une nouvelle occupation et un nouveau moyen d’accéder à son but. Cette petite alliée lui serait peut-être plus utile que prévu, et quand bien même elle se fasse capturer dans la forteresse, il n’en avait cure.

D'habitude, Flèche n'aimait pas qu'on rigole à son sujet. Sauf quand il était parfaitement évident, pour elle et son auditoire, qu'elle désirait être drôle. Alors, pas de soucis!
Dans le cas inverse, la demoiselle se vexait comme un poux et en venait, si vraiment son honneur le réclamait, à se venger promptement d'un bon coup dans les dents.
Seulement, cette fois, Flèche décida de ne pas le prendre mal. Quelque chose dans l'attitude de l'homme, bien qu'il soit évident qu'il se moquait de son effronterie, lui laissait croire qu'il avait le droit de la prendre de haut. Peut-être même qu'il méritait son respect... Mais sur le sujet, Flèche n'osait pas encore trop s'avancer. Tout juste lui laissa-t-elle le bénéfice du doute, lui offrant en retour une mine peu réjouie alors qu'il se penchait un peu plus sur la table et la traitait, ou peu s'en fallait, de vulgaire fillette du bourg.

La pièce, elle s'en fichait. Par contre, le défi attisait son avidité.
Prête à sauter sur l'occasion et à se proposer de lui en mettre plein la vue, l'évocation de sa relation "particulière" avec les souris la mis suffisamment mal à l'aise pour qu'elle se mette à danser d'un pied sur l'autre. Où voulait-il en venir exactement...?

- J'cause pas aux souris... C'est elles qui m'disent tout c'que j'veux savoir...

Ouh oui, elle l'avait mauvaise la Flèche.

- Et même que j'sais tout c'qu'a à savoir et pas qu'comme ça. j'ai plein d'oreilles qu'obéissent qu'à moi et qu'vous imaginez pas.

S'avance et vient pour planter son petit poignard dans la table.

- Si vous voulez quéque chose, y a pas mieux qu'moi. D'mandez pour voir, vous verrez bien!

Un large sourire se dessina sur les lèvres de Méric. Il avait gagné et ce triomphe ne se voyait que trop sur son visage. Heureusement pour lui, le manteau de la nuit camouflait les traits de son visage et notamment ce rictus mauvais si caractéristique de la préparation d'un mauvais coup à venir.

La gamine était prometteuse. S'il pouvait la manipuler correctement, elle servirait probablement, et la petite voix dans sa tête ricana, trop contente de cette découverte.
Il fallait réfléchir au mieux des possibilités envisageables pour cette morveuse qui se targuait de tout savoir.

Il récupéra sa dague fermement plantée dans la table en bois et la rangea dans sans fourreau, à sa taille. Puis, il s'avança vers la fenêtre, barrant définitivement le passage pour la rouquine. Les bras croisés dans son dos qu'il tenait bien droit, son regard se perdit un instant dans la contemplation de la lune.

- Bien, lâcha-t-il soudain, et il se retourna pour faire face à la jeune fille. Avant de te donner ta mission officielle, j'ai besoin de savoir si je peux "vraiment" te faire confiance.

Son attitude avait tout du précepteur mais, toujours persuadé qu'il avait toute l'attention de la voleuse, il poursuivit :

- Si tu as assisté à la fête des moissons, tu dois savoir qu'il y avait une épreuve de tir à l'arc. A mon grand damne, mon archère préférée n'y a pas participé. C'est une jeune fille blonde qui possède quelques années de plus que toi. je suis très déçu, j'étais venu en Cerf juste pour la voir elle. Rapporte moi une de ses flèches. Si tu y arrives, je te donnerais ta vrai mission.

Tandis qu'il parlait, elle ne le quittait pas des yeux. Buvait-elle ses paroles? Le défi pouvait paraître quelconque mais il n'en était rien. Si la gosse était capable de s'approcher suffisamment d'Acuité, elle pourrait également la surveiller et rendre compte à Méric de son emploi du temps. Alors, il n'aurait plus qu'à agir le moment venu.

Evidemment, il fallait à présent proposer une contre-partie.
- Tu seras payée si tu réussis et si tu le souhaites, je peux également t'apprendre à maîtriser ton don...tu sais, avec les souris.

Était-elle au courant que le vif lui permettrait de se lier à un animal plus utile qu'un vulgaire rongeur? Si elle acceptait, il allait devoir lui enseigner les rudiments de cette magie que lui-même n'avait pas pratiqué depuis longtemps.

D'une mou peut convaincue, Flèche accueillit le défi.

- C'est tout?

Des larcins dans le genre, c'est 15 par jour qu'elle en perpétrait. Pleine de morgue mais l'humour toujours bien affûté.

- Mon truc, c'est plutôt le vol de couronne, v'savez.

Enfin, on allait pas trp s'attarder sur le sujet non plus. C'est que Flèche jouait avec le feu sur ce coup-là.

- Vous l'faut pour quand votre petit souvenir?

Par contre, il y avait vraiment un truc qui lui plaisait pas, c'était qu'il parle souris et compagnie. A chaque fois que Méric l'évoquait, Flèche se fermait et faisait mine de n'avoir rien entendu. Elle était une voleuse, pas un monstre de foire, qu'on se le dise!

La question fit mouche. Si elle la posait, c'est qu'elle acceptait. Intérieurement, Meric jubilait mais aucune de ses émotions explosives ne s'affichèrent sur son visage qu'il conserva dans un état serein.

- Oh reprit-il, apporte le moi quand tu le pourra. Je vais rester encore quelques temps.

Ouiiiii...ouiiii souffla la petite voix dans sa tête, ne la brusquons pas, prenons notre temps....comme quand nous tuerons la Loinvoyant niaahahahahahahahah

Le jeune homme se détourna, le visage déformé par un rictus horrible et les yeux étrécis. Il fit quelques pas dans la chambre en vue de se calmer. Et puis soudain, un souvenir de l'attaque lors de la fête lui imposa de recouvrer son expression impassible. Cendre l'avait vu durant l'épreuve, ne risquait-elle pas de prévenir la fille du Duc? Non...comment expliquer alors qu'elle le connaisse sans parler de son vif.
Il fallait réfléchir à tout ça, trouver une nouvelle approche. Changer d'apparence peut-être? Mais d'abord, la gamine devait lui apprendre tout ce qu'il souhaitait, sur cette forteresse trop bien gardée. Rapidement, il la congédia en lui remettant un sou:

- Va donc, j'ai beaucoup à faire.

Et sans plus se soucier d'elle, il ouvrit la fenêtre pour qu'elle puisse s'enfuir à travers la nuit.

Il la congédiait. Jamais personne n'avait congédié Flèche. Pas qu'elle s'en souvienne en tout cas. Ne sachant pas trop comment y réagir, la demoiselle resta plantée là quelques secondes sans bouger. Puis, d'un geste de la tête, elle signifia son refus.
C'est par la porte qu'elle sortirait. Grande dame ou rien.

- Vous aurez votre flèche demain avant midi, qu'elle se permit de décréter histoire d'accompagner sa sortie théatrale. Ou alors c'est que j'suis r'froidie.

Oui, cette dernière réplique était un peu too much. Mais Flèche l'avait entendue dire une fois et avait trouvé ça très classe.
Sur ce, elle sortit.